Bienvenue au 18ᵉ Congrès de Chirurgie organisé par l’Association Burundaise de Chirurgie (ABUC), sous le thème “Chirurgie et Gériatrie”. Cet événement prestigieux réunit des professionnels de la santé du Burundi et d’ailleurs pour échanger autour des avancées récentes dans le domaine de la chirurgie, en mettant un accent particulier sur les défis et innovations liés à la prise en charge des personnes âgées.
À travers cette page, vous découvrirez les résumés des différentes présentations qui seront partagées lors du congrès. Ces derniers offrent un aperçu des innovations, des techniques chirurgicales et des recherches les plus récentes sur la chirurgie gériatrique, qui seront au centre des discussions dans les heures à venir. Nous vous invitons à explorer ces contributions scientifiques et à vous préparer à un programme riche en savoir et en échanges.
Welcome to the 18th Surgery Congress organized by the Burundian Association of Surgery (ABUC), under the theme “Surgery and Geriatrics”. This prestigious event brings together healthcare professionals from Burundi and beyond to discuss the latest advancements in the field of surgery, with a particular focus on the challenges and innovations in elderly care.
On this page, you will find the abstracts of the various presentations that will be shared during the congress. These abstracts offer a glimpse into innovations, surgical techniques, and the most recent research on geriatric surgery, which will be at the heart of the discussions in the coming hours. We invite you to explore these scientific contributions and prepare for a program rich in knowledge and exchange.
TABLE RONDE
ROUND-TABLE DISCUSSION
LES FACTEURS DE MORBI-MORTALITE EN GERIATRIE DANS LE DEPARTEMENT DE CHIRURGIE.
FACTORS OF MORBIDITY AND MORTALITY IN GERIATRICS WITHIN THE SURGERY DEPARTMENT.
BARENDEGERE V.
INTRODUCTION
La morbi-mortalité représente le nombre de cas de maladies et de décès au sein d’une population donnée sur une période définie.
OBJECTIFS
Cette étude vise à déterminer la fréquence des admissions gériatriques en chirurgie ; à calculer le taux de mortalité ainsi qu’à identifier les principales pathologies létales et les facteurs de risque associés.
METHODOLOGIE
Il s’agit d’une étude rétrospective menée sur des patients âgés >=65ans au service de chirurgie de l’Hôpital Militaire de Kamenge, faite de Janvier 2023 à Mai 2024, soit 16 mois.
RESULTATS
Sur la période étudiée, 2324 patients ont été hospitalisés en chirurgie, parmi lesquels 294 étaient des personnes âgées, représentant ainsi une fréquence hospitalière de 12.6%. La majorité étaient des hommes (65.6%), avec une
prédominance de la tranche d’âge de 65-69 ans (54.7%). Parmi eux, 76 décès ont été enregistrés, correspondant à un taux de mortalité de 25.8%. Les principales pathologies létales identifiées étaient des pathologies urologiques comme la hernie inguinale(9.5%), l’hypertrophie bénigne de la prostate (2.3%) suivies par des fractures du col fémoral (7.8%) et de la diaphyse fémorale (2.7%) en traumatologie ainsi que des maladies infectieuses telles que la fasciite nécrosante (5.1%) et le pied diabétique(3.06%).
Les facteurs de risque les plus fréquents étaient l’hypertension artérielle (39.4%) et le diabète (33.4%) mais aussi il y a d’autres comorbidités telles que les AVC (4.7%), l’asthme (4.08%), l’insuffisance rénale(3.4%) ,les hépatites virales(2.3%) et autres. Les patients présentant deux affections et plus étaient de 64.9% et concernant le type de chirurgie, la chirurgie programmée était plus représentée que la chirurgie d’urgence mais le taux de mortalité était plus élevée pour des pathologies urgentes soit 29.7% et 19.4% pour la chirurgie programmée. Parmi les complications post opératoires, les problèmes cardiovasculaires et les infections du site opératoire étaient représentées respectivement dans 6.8% et 5.1%.
CONCLUSION
La gestion chirurgicale des patients âgés >=65ans nécessite une approche soigneusement planifiée et multidimensionnelle pour minimiser la mortalité.
Une compréhension approfondie des facteurs de risque et des interventions personnalisées peuvent significativement améliorer les résultats pour cette population vulnérable.
INTRODUCTION
Morbidity and mortality represent the number of cases of disease and death within a given population over a defined period.
OBJECTIVES
This study aims to determine the frequency of geriatric admissions in surgery, calculate the mortality rate, and identify the main lethal pathologies and associated risk factors.
METHODOLOGY
This is a retrospective study conducted on patients aged 65 years and older in the surgery department of the Kamenge Military Hospital, covering the period from January 2023 to May 2024 (16 months).
RESULTS
During the study period, 2324 patients were hospitalized in surgery, among whom 294 were elderly patients, representing a hospitalization rate of 12.6%. The majority were men (65.6%), with a predominance in the 65-69 age group (54.7%). Among these patients, 76 deaths were recorded, corresponding to a mortality rate of 25.8%. The main lethal pathologies identified included urological conditions such as inguinal hernia (9.5%) and benign prostatic hyperplasia (2.3%), followed by femoral neck fractures (7.8%) and femoral shaft fractures (2.7%) in trauma cases, as well as infectious diseases like necrotizing fasciitis (5.1%) and diabetic foot (3.06%).
The most common risk factors were hypertension (39.4%) and diabetes (33.4%), alongside other comorbidities such as stroke (4.7%), asthma (4.08%), renal failure (3.4%), viral hepatitis (2.3%), and others. Patients with two or more conditions represented 64.9%. Regarding surgery type, elective surgery was more common than emergency surgery, but the mortality rate was higher in urgent cases (29.7%) compared to elective surgeries (19.4%). Post-operative complications included cardiovascular issues (6.8%) and surgical site infections (5.1%).
CONCLUSION
The surgical management of patients aged 65 years and older requires a carefully planned and multidimensional approach to minimize mortality. A thorough understanding of risk factors and personalized interventions can significantly improve outcomes for this vulnerable population.
RENDRE LES HOPITAUX PLUS SURS POUR LES PATIENTS GERIATRIQUES.
MAKING HOSPITALS SAFER FOR GERIATRIC PATIENTS.
FADER J.
Les patients gériatriques ont des besoins particuliers par rapport aux patients plus jeunes. Entre autres besoins, ils rencontrent des difficultés de mobilité, sont sujets à l’hypothermie, ont tendance à trébucher et à tomber facilement et présentent un risque accru de mortalité. Il existe des moyens de concevoir et de construire l’hôpital afin de réduire les risques auxquels sont exposés les patients plus âgés. Il s’agit notamment de créer de bons schémas de circulation, de stocker des couvertures chaudes et de garder les patients couverts dans la salle d’opération, de s’assurer que les voies sont dégagées et de réfléchir de manière critique à la conception des morgues. Ces solutions seront abordées dans cette présentation.
Geriatric patients have particular needs compared to younger patients. Among other needs, they have difficulty with mobility, they are prone to hypothermia, they are prone to trip and fall easily, and they have an increased risk of mortality. There are ways in which the hospital can be designed and constructed in order to decrease the risks that older patients have. These include creating good circulation patterns, stocking warm blankets and keeping the patients covered in the operating room, assuring that pathways are clear of obstacles, and thinking critically about morgue designs. These solutions will be discussed in this presentation.
AUGMENTER L'EFFICACITE DU BLOC OPERATOIRE POUR PERMETTRE UN PLUS GRAND DEBIT DE PATIENTS GERIATRIQUES : UNE ETUDE COMPARATIVE ET PROSPECTIVE REALISEE A PARTIR DE 1876 CAS SUR UNE PERIODE DE SIX MOIS (DE JUILLET A DECEMBRE 2022).
INCREASING O.R. EFFICIENCY TO ALLOW GREATER THROUGHPUT OF GERIATRIC PATIENTS: A COMPARATIVE AND PROSPECTIVE STUDY MADE FROM 1876 CASES OVER A PERIOD OF SIX MONTHS (FROM JULY TO DECEMBER 2022).
JOHN T., BARATAMBUTSA L.C.
CONTEXTE
L’étude a évalué l’efficacité de la salle d’opération de l’Hôpital Kibuye Hope avant et après la mise en œuvre d’un nouveau protocole, visant à améliorer l’efficacité et à réduire les retards et les annulations des opérations chirurgicales. Une utilisation inefficace du bloc opératoire peut entraîner un mécontentement et une augmentation du nombre de jours d’hospitalisation pour tous, y compris les patients gériatriques.
METHODOLOGIE
Une étude comparative de six mois a été menée dans un seul établissement, en se concentrant sur des patients subissant des opérations pendant les journées normales de travail. La première phase (les 3 premiers mois) a documenté le temps de rotation, l’occupation, l’utilisation de la salle d’opération et les entrées à temps. La deuxième phase (les 3 deuxièmes mois) a mis en œuvre un protocole avec une prime financière pour le personnel du bloc opératoire afin d’encourager l’entrée à temps et de réduire le turnover. Des analyses statistiques ont été effectuées à l’aide de tests t de Student.
RESULTATS
Du 1er juillet au 31 décembre 2022, 1876 cas ont été enregistrés dans le registre du Bloc opératoire, dont 52,2% dans le groupe pré-protocole et 47,8% dans le groupe post-protocole. Le nouveau protocole a augmenté les cas d’entrée et de démarrage à temps, a réduit le temps moyen entre les opérations et a augmenté l’occupation et l’utilisation de la salle d’opération. Il n’y avait aucune différence dans les annulations et les reports entre les deux groupes, les raisons les plus courantes étant le manque de temps en salle d’opération ou des raisons médicales liées au patient. Les complications postopératoires et les taux de mortalité étaient respectivement de 5,6 % et 5,1 % pour chaque groupe.
DISCUSSION
Le protocole incitatif a amélioré les délais d’entrée et de rotation à temps, les démarrages à l’heure et l’occupation de la salle d’opération, sans impact négatif sur les annulations, les reports, les complications ou les taux de mortalité, ce qui en fait la première étude à examiner cela au Burundi.
BACKGROUND
The study evaluated the efficiency of the operating room at Kibuye Hope Hospital before and after implementing a new protocol, aiming to improve efficiency and reduce delays and cancellations in surgical operations. Inefficient OR utilization can lead to dissatisfaction and increased hospitalization days for all, including the geriatric patients.
METHODOLOGY
A six-month comparative study was conducted at a single institution, focusing on patients undergoing operations during regular work days. The first phase (the first 3 months) documented turnover time, occupancy, utilization of the OR, and on-time entries. The second phase (the second 3 months) implemented a protocol with a financial bonus for OR personnel to encourage on-time entry and decrease turnover. Statistical analyses were performed using student t-tests.
RESULTS
From July 1 to December 31, 2022, 1876 cases were recorded in the OR register, with 52.2% in the pre-protocol group and 47.8% in the post-protocol group. The new protocol increased on-time entry cases and starts, decreased average time between operations, and increased occupancy and utilization of the OR. There was no difference in cancellations and postponements between the two groups, with the most common reasons being lack of OR time or patient-related medical reasons. Post-operative complications and mortality rates were consistent at 5.6% and 5.1% for each group, respectively.
DISCUSSION
The Incentivized protocol improved on-time entry and turnover times, on-time starts, and OR occupancy, without negatively impacting cancellations, postponements, complications, or death rates, making it the first study to examine this in Burundi.
ORTHO-TRAUMATOLOGIE ET GERIATRIE
ORTHO-TRAUMATOLOGY AND GERIATRICS
LE CLOU GAMMA COURT DANS LE TRAITEMENT DES FRACTURES DU MASSIF TROCHANTERIEN DANS LES HOPITAUX DE BUJUMBURA : ETUDE PROSPECTIVE A PROPOS DE 58 CAS.
THE SHORT GAMMA NAIL IN THE TREATMENT OF TROCHANTERIC MASS FRACTURES IN THE HOSPITALS OF BUJUMBURA: PROSPECTIVE STUDY OF 58 CASES.
NDAYIZEYE G., NIYONDIKO J.C., NDAYISABA L., NIMUBONA S., CHRYSOSTOME T.
OBJECTIF
Evaluer les résultats fonctionnels après le traitement des fractures du massif trochantérien par un Clou Gamma court.
METHODOLOGIE
Il s’agit d’une étude de cohorte prospective à visée descriptive sur une période de 2ans 6mois allant du 1er Juillet 2021 au 31 Décembre 2023 menée dans 3 Hôpitaux et Cliniques de Bujumbura à savoir CHUK,CMCK et CMCC.
RESULTATS
Durant la période de l’étude, nous avons collecté 197 patients avec fractures du massif trochantérien, soit 23,04% de l’ensemble des fractures. Le clou gamma court a été utilisé chez 58 patients (29,44%). Selon le mode de payement des soins, 62,07% (36/58 cas) de nos patients avaient une assurance.
La fracture du massif trochantérien est l’apanage du sujet âgé, l’âge moyen des patients était de 68,8ans avec des extrêmes allant de 38 ans à 86 ans et la tranche d’âge de 61à 70 ans était la plus touchée avec 31,03% des cas. Une prédominance féminine était observée avec un sex-ratio H/F de 0,53 en faveur des femmes.
Les circonstances de traumatisme étaient dominées par une chute de sa hauteur dans 73,47¨% et l’AVP avec 26,53%. La fracture per-trochantérienne simple (31A1 selon la classification AO) était le type anatomopathologique dominant avec 61,22%.
Le délai moyen de consultation après le traumatisme était de 4 jours avec des extrêmes allant de quelques heures à 28 jours. Le délai moyen entre la consultation et l’intervention chirurgicale était de 5 jours avec des extrêmes allant de 1 jour à 46 jours. La durée moyenne d’hospitalisation était de 13,9 jours avec des extrêmes allant de 6 à 29 jours. Les complications étaient représentées par une infection sur matériel d’ostéosynthèse et une pseudarthrose respectivement dans 2,04% (1 cas). La consolidation osseuse était obtenue dans un délai moyen de 14 semaines. Dans 71,42%, la consolidation était obtenue entre de 12 à 15 semaines.
Les résultats fonctionnels évalués selon le Score de Postel et Merle d’Aubigné (PMA) étaient excellents dans 85,68% , bons dans 10,20% et moyens dans 4,08%. L’autonomie a été évaluée selon le Score de Parker et 87.76% des patients étaient autonomes en post opératoire avec un recul moyen de 6 mois.
CONCLUSION
Les fractures du massif trochantérien surviennent le plus souvent chez des patients âgés avec de multiples tares associées, leur prise en charge est un défi pour les services de traumatologie qui sont amenés à traiter non seulement les fractures mais également les pathologies médicales associées. Le but principal du traitement est de rendre aux patients une fonction et une autonomie pré-fracturaires, tout en étant le moins agressif possible, et ce dans les plus brefs délais et au moindre coût. Le clou GAMMA est actuellement un excellent moyen pour l’atteinte de cet objectif.
Mots clés : Fracture massif trochantérien – Clou gamma cout – Résultats fonctionnels.
OBJECTIVE
To evaluate the functional outcomes after treating trochanteric mass fractures with a short Gamma nail.
METHODOLOGY
This is a prospective cohort study with a descriptive aim, conducted over a period of 2 years and 6 months, from July 1, 2021, to December 31, 2023, in three hospitals and clinics in Bujumbura: CHUK, CMCK, and CMCC.
RESULTS
During the study period, we collected 197 patients with trochanteric mass fractures, representing 23.04% of all fractures. The short Gamma nail was used in 58 patients (29.44%). Regarding the mode of payment, 62.07% (36/58 cases) of the patients had health insurance.
Trochanteric mass fractures predominantly affect the elderly, with an average patient age of 68.8 years, ranging from 38 to 86 years. The 61-70 age group was the most affected, with 31.03% of the cases. There was a female predominance, with a male-to-female ratio of 0.53, favoring women.
The trauma circumstances were mainly falls from standing height in 73.47% of cases and road traffic accidents in 26.53%. The most common fracture type was the simple per-trochanteric fracture (31A1 according to the AO classification), accounting for 61.22%.
The average consultation time after trauma was 4 days, ranging from a few hours to 28 days. The average time between consultation and surgery was 5 days, with a range of 1 to 46 days. The average length of hospital stay was 13.9 days, ranging from 6 to 29 days. Complications included infection of the osteosynthesis material and pseudarthrosis, each observed in 2.04% of cases (1 case). Bone healing was achieved in an average of 14 weeks, with 71.42% of the healing occurring between 12 and 15 weeks.
Functional outcomes, evaluated using the Postel and Merle d’Aubigné (PMA) score, were excellent in 85.68% of cases, good in 10.20%, and fair in 4.08%. Autonomy was assessed using the Parker score, and 87.76% of patients were autonomous postoperatively, with an average follow-up of 6 months.
CONCLUSION
Trochanteric mass fractures most often occur in elderly patients with multiple comorbidities, making their management a challenge for trauma services that must address both fractures and associated medical conditions. The main goal of treatment is to restore pre-fracture function and autonomy as quickly and cost-effectively as possible, while minimizing surgical aggressiveness. The GAMMA nail is currently an excellent tool for achieving this goal.
Keywords: Trochanteric mass fracture – Short Gamma nail – Functional outcomes
APPORT DE LA PROTHESE INTERMEDIAIRE DANS LES FRACTURES DU FEMUR PROXIMAL DANS LA VILLE DE BUJUMBURA : ETUDE PROSPECTIVE A PROPOS DE 103 CAS.
CONTRIBUTION OF THE INTERMEDIATE PROSTHESIS IN PROXIMAL FEMUR FRACTURES IN BUJUMBURA: PROSPECTIVE STUDY OF 103 CASES
NDAYIZEYE G., NIYONDIKO J.C., KAZOYA M., NIMUBONA S., MUNEZERO E.J., FABRICE N.
INTRODUCTION
Parmi les fractures du fémur proximal, la fracture du col du fémur est essentiellement une pathologie du sujet âgé. Le déplacement de ces fractures augmente le risque d’ostéonécrose de la tête fémorale. La prothèse intermédiaire est une des possibilités thérapeutiques les plus fréquemment proposées dans la prise en charge.
OBJECTIF
Evaluer les indications et les résultats fonctionnels du traitement des fractures de l’extrémité supérieure du fémur par une prothèse intermédiaire de la Hanche (PIH).
METHODOLOGIE
Il s´agissait d ´une étude de cohorte prospective observationnelle allant du 1er juin 2021 au 30 juin 2023 ; soit une durée de 2 ans. L’étude s’est déroulée dans 4 hôpitaux de Bujumbura à savoir CHUK, HMK, CMCK et CMCC.
RESULTATS
Du 1er juin 2021 au 30 juin 2023, 2262 patients ont été hospitalisés dans les services de chirurgie du CHUK, HMK, CMCK et CMCC pour fractures diverses. Parmi ceux-ci, nous avons enregistré 233 cas (10,3%) de fractures du col fémoral dont 103 cas (44,2%) ont été traités par PIH. La tranche d’âge de 70 à 79 ans était la plus touchée (48,5%) et 79 patients (76,7%) avaient plus de 70 ans. L’âge moyen était de 73,29 ans avec les extrêmes allant de 51 ans à 91 ans. On a constaté une prédominance féminine dans 59,2% avec un sex- ratio de 1,47 en faveur des femmes. La circonstance de traumatisme la plus fréquente était une chute de sa hauteur dans 83,5 % des cas. A partir de 80 ans, la seule circonstance retrouvée était une chute de sa hauteur. Cette dernière constituait l’étiologie la plus fréquente chez le sexe féminin avec 57 cas (55,3%) contre 29 cas (28,2%) chez les hommes. Les comorbidités les plus fréquentes étaient l’hypertension artérielle (HTA) avec 15,5 % des cas, suivie du diabète, association HTA- diabète et diabète – cardiomyopathie dans la même proportion (3,9 %). La fracture du col fémoral était la seule indication de pose de PIH (100%) et les stades III et IV de Garden représentaient 99%. La voie d’abord postéro-latérale était la plus utilisée dans 99,0 % des cas. La PIH était cimentée chez 98 patients (95,1%). Deux patients sont décédés (1,9%) suite à une décompensation des tares associées. L’infection, la luxation et la thrombose veineuse profonde étaient retrouvées respectivement dans 1 cas (1,0 %). Le délai moyen entre le traumatisme et l’hospitalisation était de 8,2 jours.
Le délai moyen entre l’hospitalisation et l’intervention chirurgicale était de 8,7 jours. La durée moyenne d’hospitalisation était de 33,1 jours. Le minimum était de 8 jours avec un maximum de 188 jours.
Selon le score de Parker, quatre-vingt-dix-neuf pourcent (99%) de nos patients avaient une bonne autonomie avant le traumatisme sauf un patient qui présentait une hémiplégie post AVC. Après la pose de PIH ,99 patients (96,1%) avaient une autonomie fonctionnelle (Score de Parker ˃6) avec un recul moyen de 6 mois.
Les Résultats fonctionnels après PIH selon la cotation de hanche de Postel et Merle d’Aubigné (PMA) étaient excellents et bons chez 72 patients (69,9%) et moyen pour 27 patients (26,2%). L´âge était associé à une bonne évolution après PIH, P value était < à 0,05.
CONCLUSION
La PIH est une des options thérapeutiques recommandées chez les sujets âgés ayant une fracture du col fémoral, pathologie devenue un problème de santé publique vue sa fréquence chez le sujet âgé. Une fracture du col fémoral présente un risque très élevé d’ostéonécrose de la tête fémorale, d’où un remplacement prothétique est recommandé chez les patients âgés. A la lumière de notre étude, et d’après la littérature se rapportant à ce sujet, la PIH permet d’avoir des résultats fonctionnels satisfaisants et moins de complications malgré l’âge avancé des patients.
D’autres études de cette cohorte avec un grand recul sont recommandées pour étudier les complications tardives notamment la cotyloïdite, le descellement, etc.
Mots clés : Fracture du col fémoral – PIH – Evolution.
INTRODUCTION
Among proximal femur fractures, femoral neck fractures are primarily a condition of the elderly. The displacement of these fractures increases the risk of femoral head osteonecrosis. The intermediate prosthesis is one of the most commonly proposed therapeutic options for managing this condition.
OBJECTIVE
To evaluate the indications and functional outcomes of treating proximal femur fractures with an intermediate hip prosthesis (IHP).
METHODOLOGY
This was a prospective observational cohort study conducted over a period of 2 years, from June 1, 2021, to June 30, 2023. The study was carried out in four hospitals in Bujumbura: CHUK, HMK, CMCK, and CMCC.
RESULTS
From June 1, 2021, to June 30, 2023, a total of 2,262 patients were hospitalized in the surgical departments of CHUK, HMK, CMCK, and CMCC for various fractures. Among them, we recorded 233 cases (10.3%) of femoral neck fractures, 103 of which (44.2%) were treated with IHP. The most affected age group was 70 to 79 years old (48.5%), and 79 patients (76.7%) were over 70 years old. The average age was 73.29 years, with extremes ranging from 51 to 91 years. A female predominance was observed in 59.2% of cases, with a sex ratio of 1.47 in favor of women.
The most common trauma circumstance was a fall from standing height in 83.5% of cases. From age 80 and above, falling from standing height was the only cause of trauma. This was the most frequent cause in women, with 57 cases (55.3%) compared to 29 cases (28.2%) in men. The most common comorbidities were hypertension (HTN) in 15.5% of cases, followed by diabetes, HTN-diabetes association, and diabetes-cardiomyopathy, each with 3.9%.
Femoral neck fracture was the sole indication for IHP (100%), with Garden stages III and IV accounting for 99% of cases. The postero-lateral approach was used in 99% of cases. The IHP was cemented in 98 patients (95.1%). Two patients (1.9%) died due to decompensation of associated comorbidities. Infection, dislocation, and deep vein thrombosis were found in 1 case (1.0%) each.
The average time between trauma and hospitalization was 8.2 days, while the average time from hospitalization to surgery was 8.7 days. The average hospital stay was 33.1 days, ranging from a minimum of 8 days to a maximum of 188 days.
According to the Parker score, 99% of our patients had good autonomy before the trauma, except for one patient who had post-stroke hemiplegia. After IHP placement, 99 patients (96.1%) regained functional autonomy (Parker Score >6) with an average follow-up of 6 months.
Functional outcomes after IHP, based on the Postel and Merle d’Aubigné (PMA) hip score, were excellent and good in 72 patients (69.9%) and fair in 27 patients (26.2%). Age was associated with a good outcome after IHP, with a P value < 0.05.
CONCLUSION
The IHP is one of the recommended therapeutic options for elderly patients with femoral neck fractures, a condition that has become a public health issue due to its high frequency in the elderly. Femoral neck fractures carry a very high risk of femoral head osteonecrosis, making prosthetic replacement advisable in elderly patients. Based on our study and the literature on the subject, IHP provides satisfactory functional results with fewer complications despite the advanced age of patients. Further studies on this cohort with longer follow-up are recommended to study late complications such as acetabular wear, loosening, etc.
Keywords: Femoral neck fracture – IHP – Outcome.
L’ARTHROPLASTIE TOTALE DU GENOU A BUJUMBURA : ETUDE PRELIMINAIRE A PROPOS DE 24 CAS.
TOTAL KNEE ARTHROPLASTY IN BUJUMBURA: PRELIMINARY STUDY OF 24 CASES.
ZIHINDULA C.M., NDAYISABA L., DUSHIME B., NDAYIZEYE G., NDUWIMANA F.
INTRODUCTION
La prothèse totale de genou occupe une place importante dans le traitement de la gonarthrose évoluée où tout procédé de traitement conservateur serait dépassé. L’objectif de cette prothèse est d’obtenir une articulation axée, stable, mobile et indolore, garante d’une optimisation du confort pour le patient. Le but de notre travail est d’évaluer les résultats cliniques et fonctionnels à moyen terme après arthroplastie totale du genou à Bujumbura.
PATIENTS ET METHODOLOGIE
Nous avons mené une étude rétrospective sur une période de 15 mois sur tous les patients ayant bénéficié d’une PTG au sein du service de chirurgie orthopédique et traumatologique du CHUK, de la Clinique Maison Médicale, de la CMCK, de Kira Hospital et Tanganyika Hospital et qui ont accepté de faire partie de notre étude.
RESULTATS
La moyenne d’âge de nos patients était de 63,66±11,15ans. Une prédominance féminine était retrouvée à 67% des cas. La gonarthrose était secondaire dans 16,67% des cas. Une atteinte bilatérale a été notée dans 25% des cas. Le surpoids et l’obésité étaient notés chez 75% des patients. 95,83% de nos patients consultaient à un stade avancé de la maladie. En postopératoire, 62,50% de nos patients n’avaient plus de douleur ; 58,34% des cas présentaient une flexion du genou supérieure à 110° ; le périmètre de marche était redevenu sans limite chez 37,50% des cas et à plus de 1km chez 16,67% des cas ; le score global IKS moyen est passé de 89,82 / 200 à 153 / 200 en postopératoire. 62,50% des cas étaient satisfaits des résultats après avoir bénéficié la PTG.
CONCLUSION
La prothèse totale du genou représente un traitement fiable et efficace dans la prise en charge de la gonarthrose handicapante au Burundi.
Mots clés : PTG, Gonarthrose, Arthroplastie totale du genou.
INTRODUCTION
Total knee arthroplasty (TKA) plays a significant role in the treatment of advanced knee osteoarthritis, where all conservative treatment methods have been exhausted. The aim of this prosthesis is to achieve a well-aligned, stable, mobile, and painless joint, ensuring optimal comfort for the patient. The purpose of our study was to evaluate the clinical and functional outcomes of medium-term total knee arthroplasty in Bujumbura.
PATIENTS AND METHODOLOGY
We conducted a retrospective study over a period of 15 months on all patients who underwent TKA in the orthopedic and trauma surgery departments of CHUK, Clinique Maison Médicale, CMCK, Kira Hospital, and Tanganyika Hospital, and who agreed to participate in our study.
RESULTS
The average age of our patients was 63.66±11.15 years. There was a female predominance, accounting for 67% of the cases. Secondary knee osteoarthritis was noted in 16.67% of cases. Bilateral involvement was observed in 25% of cases. Overweight and obesity were noted in 75% of patients. A total of 95.83% of our patients consulted at an advanced stage of the disease. Postoperatively, 62.50% of patients reported no pain; 58.34% had knee flexion greater than 110°; the walking distance was unlimited in 37.50% of cases and exceeded 1 km in 16.67% of cases. The average overall IKS score improved from 89.82 / 200 to 153 / 200 postoperatively. A total of 62.50% of patients were satisfied with the results after undergoing TKA.
CONCLUSION
Total knee arthroplasty is a reliable and effective treatment for managing disabling knee osteoarthritis in Burundi.
Keywords: TKA, Knee osteoarthritis, Total knee arthroplasty.
COMPLICATIONS D’UNE ARTHROPLASTIE TOTALE DE HANCHE DE PREMIERE INTENTION A BUJUMBURA : ETUDE RETROSPECTIVE SUR UNE PERIODE DE 34 MOIS DU 1ER JANVIER 2020 AU 31 OCTOBRE 2022.
COMPLICATIONS OF PRIMARY TOTAL HIP ARTHROPLASTY IN BUJUMBURA: A RETROSPECTIVE STUDY OVER A 34-MONTH PERIOD FROM JANUARY 1, 2020, TO OCTOBER 31, 2022.
NDAYIZEYE G., NIYONDIKO J.C., ZIHINDULA C.M., NIMUBONA S., KAZOYA M.
BUT
Contribuer à l’étude des complications de la PTH primaire faisant l’objet d’une reprise.
METHODOLOGIE
Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive et analytique réalisée sur une période de 34 mois allant du 1er Janvier 2020 jusqu’au 31 Octobre 2022, menée dans 6 Hôpitaux et Cliniques de Bujumbura pratiquant une chirurgie prothétique de la hanche, à savoir le CHUK, CMCK, KIRA HOSPITAL, CMCC, Clinique BAHO et MAISON MEDICALE.
RESULTATS
Durant la période de l’étude, 137 Prothèses Totale de Hanche (PTH) ont été posées dans les six Hôpitaux et Cliniques. L’âge moyen des patients était de 53,83 ans et 42,34% des patients avaient un âge compris entre 60ans et 89ans. Dans cette série, 84 patients (61,31%) étaient de sexe masculin et 53 patients (38,69%) de sexe féminin avec un sex-ratio Homme/Femme de 1,58. Les indications de pose de la PTH primaire étaient : une coxarthrose primitive dans 35,04% (48/137), fracture du col fémoral 17,52% (24/137), coxarthrose post traumatique 16,79% (23/137), séquelles fractures du col fémoral 16,06% (22/137), ostéonécrose de la tête fémorale 13,14% (18/137), la coxite inflammatoire (polyarthrite rhumatoïde) et le descellement d’une prothèse de Moore avec 0,73% chacun (1/137).
Deux voies d’abord ont été utilisées, la voie postéro-externe dans 86,86% et la voie antéro-latérale (Hardinge) dans 13,14%. Les PTH étaient non cimentées dans 29,20% (40 cas), cimentées dans 67,15% (92 cas) et hybride dans 3,65% (5 cas).
La fréquence de reprise d’une PTH primaire était de 11,6% (16/137 cas). Les complications ayant fait objet de reprise de la PTH étaient : l’infection dans 3,65% (5/137), le descellement aseptique dans 3,64% (5/137), la luxation 2,91% (4/137) et la fracture péri-prothétique dans 1,45% (2/137). Parmi les 5 patients ayant eu une infection sur PTH, 3 patients avaient des antécédents chirurgicaux de hanche (ostéosynthèse d’une fracture du col fémoral par vis plaque dynamique type DHS, vissage et une Hémi-arthroplastie par prothèse de Moore). Toutes les PTH descellées étaient cimentées. Les PTH reprises pour luxation étaient posées par voie postéro-latérale pour 3cas et voie antéro-latérale dans 1 cas avec un p value de 0,43 (la voie d’abord n’influence pas le risque de luxation).
Lors de l’analyse des facteurs de risque liés aux patients et infection sur PTH, nous avons trouvé que les patients qui avaient des tares associées étaient susceptibles de développer une infection sur PTH avec une différence statistiquement significative (p=0,048). Dans la grande majorité des cas (81,25%), les PTH reprises étaient cimentées.
La majorité des PTH reprises ont été posées durant l’année 2020 qui était la première année d’expérience de cette activité prothétique (68,75%). Ce taux de reprise était de 18,75% en 2021 et 12,5 % en 2022.
CONCLUSION
L’arthroplastie totale de la hanche est une intervention lourde qui n’est pas dénuée de risques et pouvant engager le pronostic vital et/ou fonctionnel du patient. D’où l’intérêt de la connaissance parfaite des complications de PTH par le chirurgien pour mieux les prévenir et les traiter.
Mots clés : Reprise, prothèse totale, hanche.
OBJECTIVE
To contribute to the study of complications associated with primary total hip arthroplasty (THA) that lead to revision surgery.
METHODOLOGY
This is a retrospective descriptive and analytical study conducted over a 34-month period from January 1, 2020, to October 31, 2022, in 6 hospitals and clinics in Bujumbura performing hip prosthetic surgeries, namely CHUK, CMCK, KIRA HOSPITAL, CMCC, Clinique BAHO, and MAISON MEDICALE.
RESULTS
During the study period, 137 total hip arthroplasties (THA) were performed in these six hospitals and clinics. The average age of the patients was 53.83 years, and 42.34% of the patients were aged between 60 and 89 years. Of this cohort, 84 patients (61.31%) were male, and 53 patients (38.69%) were female, with a male-to-female ratio of 1.58.
The indications for primary THA were: primary coxarthrosis in 35.04% (48/137), femoral neck fracture in 17.52% (24/137), post-traumatic coxarthrosis in 16.79% (23/137), sequelae of femoral neck fractures in 16.06% (22/137), femoral head osteonecrosis in 13.14% (18/137), inflammatory coxitis (rheumatoid arthritis), and Moore prosthesis loosening with 0.73% each (1/137).
Two surgical approaches were used: the posterolateral approach in 86.86% of cases and the anterolateral (Hardinge) approach in 13.14%. The prostheses were uncemented in 29.20% of cases (40 patients), cemented in 67.15% (92 patients), and hybrid in 3.65% (5 patients).
The frequency of revision of primary THA was 11.6% (16/137 cases). The complications leading to THA revision included: infection in 3.65% (5/137), aseptic loosening in 3.64% (5/137), dislocation in 2.91% (4/137), and periprosthetic fracture in 1.45% (2/137). Among the 5 patients with THA infection, 3 had a history of hip surgery (osteosynthesis of a femoral neck fracture with a dynamic hip screw (DHS) plate, screwing, and hemiarthroplasty with Moore prosthesis). All loosened prostheses were cemented. The prostheses revised for dislocation were placed via the posterolateral approach in 3 cases and via the anterolateral approach in 1 case, with a p-value of 0.43 (indicating that the approach does not influence the risk of dislocation).
When analyzing patient-related risk factors and THA infection, we found that patients with comorbidities were more likely to develop THA infections, with a statistically significant difference (p=0.048). In the vast majority of cases (81.25%), the revised THAs were cemented.
Most of the revised THAs were performed in 2020, the first year of prosthetic surgery experience (68.75%). The revision rate was 18.75% in 2021 and 12.5% in 2022.
CONCLUSION
Total hip arthroplasty is a major surgery that carries significant risks, potentially affecting the patient’s life or function. Therefore, it is essential for the surgeon to have a thorough understanding of THA complications to better prevent and manage them.
Keywords: Revision, total prosthesis, hip.
LES PROTHESES TOTALES DE HANCHE CIMENTEE VERSUS VISSAGE.
CEMENTED TOTAL HIP PROSTHESES VERSUS SCREWING.
ZIHINDULA C.M.
La chirurgie de reconstruction acétabulaire est une technique qui consiste à combler les pertes de substance osseuse siégeant au niveau du cotyle. Il s’agit d’une étude prospective de 6 patients (7 hanches), sur une période de 8mois (1er Janvier au 30 Août 2024). Dans 5 cas il s’agissait de prothèse totales de la hanche cimentée de première intention, un cas de reconstruction de l’acétabulum et dans un cas il s’agissait de reprise cotyloïdienne de PTH. Tous nos patients ont été opérés par un seul chirurgien et par la même voie de Thomine Muller. L’évaluation clinique préopératoire et postopératoire de tous nos patients a été effectuée par le score de Postel et Merle d’Aubigné. L’évaluation des pertes de substances osseuse du cotyle a été classée selon la classification de Paprosky. L’âge moyen de nos patients au moment de l’intervention a été de 57 ans avec des extrêmes allant de 24 ans à 76 ans. La greffe osseuse a été utilisée chez 2 de nos patients. La reconstruction prothétique a été utilisée chez 2 patients (deux plaque-vissées de reconstruction de type SIGN ont été utilisées comme anneau de Kerboul dans 2 hanches de notre série et une plaque-vissée type tiers-tube dans une hanche). Recul post opératoire moyen a été de un mois. L’évaluation radiologique a été basée sur les clichés radiologiques du bassin de face strict ainsi que des radiographies de la hanche opérée de face prenant la totalité de la prothèse. Nos résultats cliniques et radiologiques ont été jugé bons à très bons dans la majorité des cas. Pour nous, nous optant pour le vissage de la cupule – recentrage-reconstruction car c’est lui qui s’approche le plus de l’anatomie et de la biomécanique normale de la hanche.
Mot clé : Vissage de la cupule, reconstruction acétabulaire, PTH et plaque-vissée.
Acetabular reconstruction surgery is a technique that involves filling bone substance loss in the acetabulum. This is a prospective study of 6 patients (7 hips) over an 8-month period (from January 1 to August 30, 2024). In 5 cases, it was a first-time cemented total hip prosthesis (THP), in 1 case an acetabulum reconstruction, and in 1 case a revision of a cotyloid component of a previous THP. All patients were operated on by the same surgeon using the Thomine Muller approach. The preoperative and postoperative clinical evaluations were carried out using the Postel and Merle d’Aubigné score. The evaluation of bone loss in the acetabulum was classified according to the Paprosky classification. The average age of the patients at the time of surgery was 57 years, ranging from 24 to 76 years. Bone grafting was used in 2 of the patients. Prosthetic reconstruction was used in 2 patients (two SIGN-type reconstruction plates were used as Kerboul rings in 2 hips in our series, and a third-tube type plate in 1 hip). The average postoperative follow-up was one month. Radiological evaluation was based on standard pelvis X-rays as well as frontal X-rays of the operated hip showing the entire prosthesis. Our clinical and radiological outcomes were rated as good to very good in most cases. In our view, we favor acetabular cup screwing – recentering-reconstruction as it is the approach that most closely replicates the normal anatomy and biomechanics of the hip.
Keywords: Cup screwing, acetabular reconstruction, THP, reconstruction plate.
RAAC PROTHÉTIQUE CHEZ UN SUJET AGE: EXPERIENCE DE TANGANYIKA HOSPITAL
PROSTHETIC ERAS IN AN ELDERLY PATIENT: EXPERIENCE AT TANGANYIKA HOSPITAL
NKESHIMANA D.
RESUME
La Récupération Améliorée Après Chirurgie (RAAC), correspondent au développement d’un concept moderne et innovant permettant au patient la reprise d’une autonomie active, complète le plus rapidement possible, en toute sécurité après une chirurgie orthopédique prothétique. Tanganyika Hospital s’est saisi de l’opportunité et est en passe d’implémenter cette stratégie de prise en charge dans ses blocs opératoires. Dans une étude prospective réalisée dans la population gériatrique, nous avons observé une réduction de la durée d’hospitalisation chez les patients ayant bénéficié d’un PTH ou PTG. Ceci est le résultat de la gestion de la douleur par une analgésie multimodale, la mobilisation précoce et la thromboprophylaxie. Il est donc possible de conclure que les procédures de RAAC prothétique peuvent être appliquées de façon large et potentiellement à tous les patients opérés d’une PTH, permettant une diminution de la durée moyenne de séjour et avec un risque iatrogène diminué par rapport aux procédures classiques.
La mise en place d’un tel programme représente une démarche d’amélioration des pratiques pour toutes les équipes. Celle-ci nécessite une réorganisation des soins et des efforts combinés au sein d’une équipe pluriprofessionnelle impliquant tous les acteurs autour du patient.
ABSTRACT
Enhanced Recovery After Surgery (ERAS) is a modern and innovative concept designed to help patients regain full, active autonomy as quickly and safely as possible following orthopedic prosthetic surgery. Tanganyika Hospital has embraced this opportunity and is in the process of implementing this care strategy in its operating theaters. In a prospective study conducted among the geriatric population, we observed a reduction in the length of hospital stay for patients who underwent total hip arthroplasty (THA) or total knee arthroplasty (TKA). This outcome is attributed to multimodal pain management, early mobilization, and thromboprophylaxis. It is thus possible to conclude that prosthetic ERAS procedures can be broadly applied to all patients undergoing THA, leading to a reduced average length of stay and a lower risk of iatrogenic complications compared to traditional procedures.
Implementing such a program represents a practice improvement initiative for all teams involved. It requires the reorganization of care and combined efforts within a multidisciplinary team, involving all stakeholders around the patient.
INITIATIVE ACTIONS POUR LES PROTOCOLES DE PRISE EN CHARGE DES FRACTURES LES PLUS COURANTES ADAPTES AUX CONDITIONS AFRICAINES.
INITIATIVE ACTIONS ON TREATMENT PROTOCOLS FOR COMMON FRACTURES ADAPTED TO AFRICAN CONDITIONS.
NIYONDIKO J.C.
RESUME
Les protocoles de traitement des maladies se basent sur une revue systématique de la littérature. Ils doivent refléter un haut niveau de preuve et tiennent en compte les conditions de prises en charge. Or, ces dernières sont variables dans le temps et dans l’espace car elles dépendent des ressources disponibles, de la faisabilité des interventions, de l’acceptabilité des bénéficiaires. Ils sont élaborés par d’experts issus des milieux professionnels divers.
En traumatologie, la décision thérapeutique est prise en tenant compte des aspects encore plus disparates incluant l’âge, le niveau de fonction de l’individu, la disponibilité des implants si l’ostéosynthèse s’impose, ect …
ACTIONS est une initiative des pays africains qui se propose de standardiser les pratiques de traitement des fractures les plus courantes. Elle réunit les experts issus des sociétés savantes suivantes : WACS ; COSECSA et AO-Alliance.
Nous présentons la méthodologie utilisée par les experts et les protocoles déjà achevées.
Mots-clés : Protocoles fractures- conditions africaines.
ABSTRACT
Treatment protocols for diseases are based on a systematic review of the literature. They must reflect a high level of evidence and take into account the conditions of care. However, these conditions vary over time and space, depending on available resources, the feasibility of interventions, and the acceptability by the beneficiaries. Protocols are developed by experts from diverse professional backgrounds.
In traumatology, therapeutic decisions are made considering even more disparate factors, including age, the individual’s functional level, and the availability of implants when osteosynthesis is necessary, etc.
ACTIONS is an initiative of African countries aimed at standardizing treatment practices for the most common fractures. It brings together experts from the following learned societies: WACS, COSECSA, and AO-Alliance.
We present the methodology used by the experts and the protocols that have already been completed.
Keywords: Fracture protocols, African conditions.
CHIRURGIE GENERALE ET GERIATRIE
GENERAL SURGERY AND GERIATRICS
URGENCE CHIRURGICALE DIGESTIVE DE LA PERSONNE AGEE. MISE AU POINT
EMERGENCY DIGESTIVE SURGERY IN THE ELDERLY. AN UPDATE
MBONICURA J.C.
RESUME
La personne âgée est, par définition, ciblée à partir de 65 ans. Toutefois, selon l’OMS, certaines localités peuvent limiter à partir de 55 ans en particulier dans les pays à ressources limitées. L’urgence chirurgicale digestive est une situation clinique nécessitant une prise en charge chirurgicale précoce pour une évolution positive. Plusieurs facteurs justifient l’augmentation de la morbimortalité chez la personne âgée notamment les comorbidités associées et l’âge avancé.
ABSTRACT
By definition, the elderly are targeted from the age of 65. However, according to the WHO, certain localities may limit the number of patients to those aged 55 and over, particularly in countries with limited resources. Digestive surgical emergencies are clinical situations requiring early surgical management to ensure a positive outcome. Several factors account for the increased morbidity and mortality in the elderly, notably associated comorbidities and advanced age.
IMAGERIE DE L’ABDOMEN AIGU DU SUJET AGE
IMAGING OF THE ACUTE ABDOMEN IN THE ELDERLY.
NDIKUMANA O.
RESUME
Le diagnostic étiologique d’un abdomen aigu, en se basant sur les seules données cliniques et biologiques, est souvent difficile, se heurtant à un certain pourcentage d’erreurs diagnostiques surtout chez le sujet âgé.
L’échographie a un rôle mais aussi des limites (formes compliquées de cholécystite aiguë, calculo-cancer à révélation aiguë).
L’IRM est précieuse pour le diagnostic et la prise en charge des complications aiguës des calculs de la voie biliaire principale.
Pour toutes les autres indications, le scanner est devenu l’examen de première intention du fait de sa rapidité de réalisation et de sa grande sensibilité.
La clinique souvent peu explicite ou trompeuse du sujet âgé explique la demande accrue du scanner en urgence.
La prise en charge des abdomens aigus chez le sujet âgé justifie dans la majorité des cas le recours au scanner thoraco-abdomino-pelvien, avec les précautions d’usage pour l’emploi des produits de contraste iodés.
ABSTRACT
The etiological diagnosis of an acute abdomen, based solely on clinical and biological data, is often difficult, encountering a certain percentage of diagnostic errors, especially in the elderly.
Ultrasound has a role but also limits (complicated forms of acute cholecystitis, acutely revealed cancer).
MRI is valuable for the diagnosis and management of acute complications of common bile duct stones.
For all other indications, the CT scan has become the first-line examination due to its speed of performance and its high sensitivity.
The often unclear or misleading clinical picture of the elderly subject explains the increased demand for emergency CT scans.
The management of acute abdomens in the elderly justifies in the majority of cases the use of thoraco-abdominal-pelvic CT scans, with the usual precautions for the use of iodinated contrast products.
LA CHIRURGIE DIGESTIVE DU SUJET ÂGÉ AU CENTRE HOSPITALO-UNIVERSITAIRE DE KAMENGE (BURUNDI) : ÉPIDÉMIOLOGIE ET FACTEURS PRÉDICTIFS DE MORTALITÉ.
DIGESTIVE SURGERY IN THE ELDERLY PATIENTS AT UNIVERSITY TEACHING HOSPITAL OF KAMENGE (BURUNDI): EPIDEMIOLOGY AND PREDICTIVE FACTORS OF MORTALITY.
MBONICURA J.C., YAMUREMYE F.
BUT
Déterminer les caractéristiques épidémiologiques et analyser les facteurs prédictifs de mortalité des pathologies chirurgicales digestives du sujet âgé au centre hospitalo-universitaire de Kamenge (CHUK).
MÉTHODOLOGIE
Il s’agissait d’une étude rétrospective descriptive et analytique réalisée au CHUK, sur une période de 3 ans. La population de notre étude a inclus 102 patients, âgés de 55 ans et plus, opérés pour une pathologie abdominale. Les données recueillies ont été analysées avec le logiciel épi info et un test de khi carré avec un seuil de significativité de p< 0,05.
RÉSULTATS
La chirurgie digestive du sujet âgé occupait 12,20% de l’activité chirurgicale digestive. L’âge moyen (64 ans). L’HTA était la comorbidité fréquente (29,41%). Le motif principal de consultation : la douleur abdominale (68,62%). La mortalité globale était de 24,51% et les facteurs pronostiques étaient : score ASA élevée (p=0,0002), âge (p=0,003), caractère urgent de la chirurgie (p=0,03758%), délai de consultation (p=0,03849) et survenue de complication postopératoire immédiate (p=0,014132).
CONCLUSION
La mortalité chez les patients âgés ayant subi une chirurgie digestive peut être prévenue en veillant sur les facteurs comme de l’âge, du score ASA, du caractère urgent de l’intervention, de la durée entre la consultation et l’intervention chirurgicale et de la survenue de complication en postopératoire.
Mots clés : chirurgie digestive, épidémiologie, personnes âgées, facteurs pronostiques.
AIM
To determine the epidemiological characteristics and to analyse the predictive factors of mortality of digestive surgical pathologies in the elderly at the University Hospital of Kamenge (CHUK).
METHODOLOGY
This was a retrospective descriptive and analytical study carried out at the CHUK over a period of 3 years. Our study population included 102 patients, aged 55 years and older, operated on for abdominal pathology. The data collected were analyzed with epi info software and a chi-square test with a significance level of p< 0.05.
RESULTS
Digestive surgery for the elderly accounted for 12.20% of the total digestive surgical activity. The average age was 64 years. High blood pressure was the most frequent comorbidity (29.41%). The main reason for consultation was abdominal pain (68.62%).
The overall mortality was 24.51% and the prognostic factors were: high ASA score (p=0.0002), age (p=0.003), urgency of surgery (p=0.03758%), delay in consultation (p=0.03849) and occurrence of immediate postoperative complication (p=0.014132).
CONCLUSION
Mortality in elderly patients undergoing gastrointestinal surgery can be prevented by controlling for factors such as age, ASA score, urgency of surgery, time from consultation to surgery and occurrence of postoperative complications.
Keywords: digestive surgery, epidemiology, elderly patients, prognostic factors.
CANCER DU RECTUM : A QUOI S’ATTEND LE CHIRUGIEN DU RADIOLOGUE.
RECTUM CANCER: WHAT DOES THE SURGEON EXPECT FROM THE RADIOLOGIST.
NIRYINGANJI R.
RESUME
Le cancer du rectum et du colon est le cancer le plus fréquents tant chez l’homme que chez la femme. Son diagnostic précoce, faisant recours beaucoup plus à la clinique et à l’endoscopie basse associée à l’étude histologique, permet une prise en charge précoce avec amélioration du pronostique.
L’imagerie surtout IRM est incontournable dans le cadre du bilan d’extension tumoral loco-régionale pour planifier le geste chirurgical et éventuellement la mise en place d’un traitement néoadjuvant. Elle permet également l’évaluation de la réponse thérapeutique.
Le scanner fera un bilan d’extension à distance.
L’IRM, l’examen de choix pour un bilan pré thérapeutique d’un cancer rectal permet de préciser le signal et la morphologie tumorale, la topographie de la tumeur, les dimensions tumorales, le degré d’invasion pariétal permettant la classification TNM.
Pour les tumeurs classées T3, nous précisons la marge latérale de résection et le degré d’extension extra murale
Après le traitement néoadjuvant, l’IRM évalue la réponse tumorale : la taille, la morphologie ainsi que les critères de l’imagerie fonctionnelle.
ABSTRACT
Rectal and colon cancer is the most common cancer in both men and women. Its early diagnosis, based on clinical and lower endoscopy associated with histopathology study, allows early treatment and improve prognosis.
MRI imaging is essential for local and regional tumor extension assessment to plan the treatment whether surgery or neoadjuvant chemotherapy implementation. It also allows the evaluation of the therapeutic response.
The CT scan is also performed for tumor extension assessment.
For rectal cancer, MRI is the imaging of choice for a pre-therapeutic assessment. It allows to specify the tumor signal, morphology, topography, tall dimensions, parietal invasion and TNM classification.
For tumors with T3 classification, we specify the lateral margin of resection and the degree of extramural extension.
After neoadjuvant treatment, MRI evaluates the tumor response: the size, the morphology as well as the criteria of functional.
DIAGNOSTIC DU CANCER DE LA PROSTATE : EXPÉRIENCE DE L'HÔPITAL DE KIRA.
DIAGNOSIS OF PROSTATE CANCER: EXPERIENCE OF KIRA HOSPITAL.
IHIMBAZWE L., ZUBERI M., KAMATARI D., KAZOBINKA G.
OBJECTIF
Décrire le profil épidémiologique du cancer de la prostate à Kira Hospital.
CONTEXTE
Le cancer de la prostate est le cancer le plus répandu chez les hommes.
Il s’agit d’une maladie à évolution lente, potentiellement mortelle, qui touche généralement les hommes de plus de 50 ans. Le diagnostic repose sur les résultats anatomopathologiques.
MATERIEL ET METHODES
Une étude transversale rétrospective à visée descriptive et analytique sur 18 mois a été menée à Kira Hospital. A l’aide du logiciel Openclinic, nous avons récupéré les données des patients en utilisant les mots-clés : « biopsie de la prostate » et « résection transurétrale de la prostate ».
RESULTATS
Un total de 96 patients a été retenu. Leur moyenne d’âge était de 68.3 ans avec des extrêmes de 49 à 84 ans. Après examen anatomopathologique, il en est ressorti que 59.38% des patients avaient le cancer de la prostate et 40.63% une hypertrophie bénigne de la prostate. L’âge moyen des patients, au moment du diagnostic, était plus élevé chez les patients avec cancer de la prostate que chez ceux avec hypertrophie bénigne. La majorité des patients avec cancer de la prostate avaient un score de Gleason élevé, ne pouvant alors bénéficier que de traitement palliatif.
CONCLUSION
Indépendamment de la technique utilisée, la majorité des patients avaient des résultats anatomopathologiques confirmant un cancer de la prostate. En outre, il a été remarqué un âge élevé des patients avec cancer de la prostate, avec un score de Gleason élevé dans la majorité des cas. Cela démontre l’intérêt du dépistage pour une meilleure prise en charge du cancer de la prostate.
Mots clés : Cancer de la prostate, biopsie, RTUP
AIM
To describe the epidemiological profile of prostate cancer at Kira Hospital.
BACKGROUND
Prostate Cancer is the most common cancer in men. It is a slow-growing, potentially lethal disease usually found in men over the age of 50. Diagnosis is based on pathology results.
MATERIAL AND METHODS
A retrospective cross-sectional study, with descriptive and analytical aims, was conducted over an 18 months period at Kira Hospital. Using Openclinic software and the keywords: “prostate biopsy” and “transurethral resection of the prostate”, data on patients were retrieved.
RESULTS
A total of 96 patients met the criteria for selection during the completion of the study and were retained. The overall mean age was found to be 68.3 years with extremes of 49 to 84 years. The pathology results revealed that 59.38% of patients had prostate cancer and 40.63% had benign prostatic hyperplasia. The mean age of patients diagnosed with prostate cancer was higher than those with benign prostatic hyperplasia. The majority of patients with prostate cancer had a high Gleason score and could therefore only benefit from a palliative treatment.
CONCLUSION
Regardless of the technique used, the majority of patients had a pathology result of prostate cancer. Furthermore, patients diagnosed with prostate cancer had a high Gleason score in the majority of cases. This demonstrates the value of screening for better management of prostate cancer.
Keywords: Prostate cancer, biopsy, TURP.
PREVALENCE DU CANCER DE LA PROSTATE CHEZ LES GERIATRES OPERES DE LA PROSTATE : ETUDE RETROSPECTIVE A PROPOS DE 156 CAS.
PREVALENCE OF PROSTATE CANCER IN ELDERLY PATIENTS OPERATED ON FOR PROSTATE CONDITIONS: A RETROSPECTIVE STUDY OF 156 CASES.
NDAYIRORERE R., NINEZA A.P., NKURUNZIZA S., BAGAYA J.L., DJUMA M., BANDEREMBAKO P.
INTRODUCTION
Le cancer de la prostate est la pathologie de l’homme vieillissant. Longtemps asymptomatique, les signes vont des simples TUBA au troubles neurologique. Le toucher rectal, le dosage du PSA peuvent orienter et la confirmation est faite par le résultat anatomopathologique. Le traitement est fonction du stade ISUP.
PATIENTS ET METHODOLOGIE
Nous avons mené une étude rétrospective sur une période de 24 mois sur tous les patients ayant bénéficié d’une opération sur la prostate suivie d’étude anatomopathologique au sein du service de chirurgie générale et urologique des grands hôpitaux.
RESULTATS
La moyenne d’âge de nos patients était de 69 ans. Les TUBA ont été le principal motif de consultation dans 88,46% des cas. Le toucher rectal n’a pas trouvé de nodule dans 55.12% des cas. La majorité avait un PSA total comprise entre10-49 ng/ml, la RTUP a été le principal mode de prélèvent dans 38.42% ,presque tous les échantillons ont été analysés a Bujapath. L’adénocarcinome prostatique a été identifié dans 48.71% des cas avec dominance de la forme agressive ISUP 5 dans 56.57% des cas .
CONCLUSION
Le cancer de la prostate diagnostiqué au stade symptomatique est déjà localement avancé.
Mots clés : cancer de la prostate, TUBA.
INTRODUCTION
Prostate cancer is a common condition in aging men. Often asymptomatic for a long time, symptoms can range from simple Lower Urinary Tract Symptoms (LUTS) to neurological disturbances. Digital rectal examination (DRE) and PSA testing can indicate the need for further investigation, with a definitive diagnosis confirmed through histopathological analysis. Treatment is based on the ISUP stage of the disease.
PATIENTS AND METHODOLOGY
We conducted a retrospective study over 24 months on all patients who underwent prostate surgery followed by histopathological analysis in the general and urological surgery departments of major hospitals.
RESULTS
The average age of the patients was 69 years. LUTS was the main reason for consultation in 88.46% of cases. No nodules were detected through DRE in 55.12% of cases. Most patients had a total PSA between 10-49 ng/ml, and transurethral resection of the prostate (TURP) was the primary method of sample collection in 38.42% of cases. Almost all samples were analyzed at Bujapath. Prostate adenocarcinoma was identified in 48.71% of cases, with the aggressive ISUP 5 form present in 56.57% of cases.
CONCLUSION
Prostate cancer diagnosed at the symptomatic stage is already locally advanced.
Keywords: prostate cancer, LUTS.
NEUROCHIRURGIE ET GERIATRIE
NEUROSURGERY AND GERIATRICS
PATHOLOGIE DEGENERATIVE DU RACHIS AU CHUK
DEGENERATIVE SPINAL PATHOLOGY AT CHUK
BIZIMANA J.B, NIZEYIMANA J.M.
OBJECTIF
Décrire les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et paracliniques , thérapeutiques et évolutifs de la pathologie dégénérative du rachis dans le département de chirurgie au CHUK.
METHODOLOGIE
Etude transversale, descriptive réalisée dans le département de chirurgie sur une période allant du 1er janvier 2020 au 31 décembre 2023. Deux cent soixante-un patients venus en consultation pour des rachialgies mécaniques ont été inclus. Nous nous sommes intéressés aux données sociodémographiques, cliniques et paracliniques et thérapeutiques.
RESULTATS
Sur 1324 patients vus pour une affection neurochirurgicale de l’adulte, 253 avaient une PDR soit une fréquence de 19.10 %. L’âge moyen des patients était de 54,03 ± 13,71 ans et le sex ratio de 0,8. Le groupe d’âge de 40 et plus représentait 78,1 % des patients. La catégorie socio-professionnelle dominante était le secteur informel (32,30%). La majorité des patients était scolarisée (83,28%) avait un niveau socio-économique bas (79,20%) et vivait en milieu rural (88,50%). Les patients consultaient surtout pour des rachialgies à début progressif (85,8%), d’évolution chronique (77,5%) et d’intensité modérée (68,2%). Il s’agissait surtout d’une lombalgie (82.4 %), une cervicalgie dans 17.6 % -la douleur irradiait dans 89 % des cas. Le déficit neurologique a été retrouvé dans 3.55 % La radiographie standard (100%) était l’imagerie la plus prescrite, un scanner a été réalisé dans 96 % des cas et une IRM dans 14.3 %. La hernie discale était la pathologie dégénérative la plus retrouvé (48,31%), un canal rachidien étroit dans 40.71 %, un sponylolisthesis dans 10.98%, l’étage lombaire était la plus touché dans 72.33 %, l’étage cervical dans 26.48 et l’étage thoracique dans 1.18%. Deux cent trois patients (80.23%) avaient entrepris une automédication avant la consultation. Quatre –vingt-un patients (32.01%) ont bénéficié d’une prise en charge chirurgicale avec un suivi sur 18 mois.
CONCLUSION
La pathologie dégénérative du rachis est le premier motif de consultation. Elle touche surtout les patients de plus de 50 ans et les femmes sont les plus concernées. La lombalgie commune est le diagnostic le plus fréquent et la prise en charge chirurgicale est décidée après échec du traitement conservateur.
OBJECTIVE
To describe the epidemiological, clinical and paraclinical, therapeutic and evolutionary characteristics of degenerative spinal pathology in the department of surgery at CHUK.
METHODOLOGY
Cross-sectional, descriptive study carried out in the department of surgery over a period from January 1, 2020 to December 31, 2023. Two hundred and sixty-one patients who came for consultation for mechanical back pain were included. We were interested in sociodemographic, clinical and paraclinical and therapeutic data.
RESULTS
Out of 1324 patients seen for an adult neurosurgical condition, 253 had a DSP, i.e. a frequency of 19.10%. The mean age of the patients was 54.03 ± 13.71 years and the sex ratio was 0.8. The age group of 40 and over represented 78.1% of the patients. The dominant socio-professional category was the informal sector (32.30%). The majority of patients were educated (83.28%) had a low socio-economic level (79.20%) and lived in rural areas (88.50%). Patients consulted mainly for back pain with progressive onset (85.8%), chronic progression (77.5%) and moderate intensity (68.2%). It was mainly low back pain (82.4%), neck pain in 17.6% – the pain radiated in 89% of cases. Neurological deficit was found in 3.55%. Standard radiography (100%) was the most prescribed imaging, a CT scan was performed in 96% of cases and an MRI in 14.3%. Disc herniation was the most common degenerative pathology (48.31%), a narrow spinal canal in 40.71%, sponylolisthesis in 10.98%, the lumbar spine was most affected in 72.33%, the cervical spine in 26.48% and the thoracic spine in 1.18%. Two hundred and three patients (80.23%) had undertaken self-medication before the consultation. Eighty-one patients (32.01%) benefited from surgical management with a follow-up over 18 months.
CONCLUSION
Degenerative pathology of the spine is the first reason for consultation. It mainly affects patients over 50 years old and women are the most affected. Common low back pain is the most common diagnosis and surgical management is decided after failure of conservative treatment.
PRISE EN CHARGE CHIRURGICALE DES TRAUMATISMES RACHIDIENS À L'HÔPITAL TANGANYIKA.
SURGICAL MANAGEMENT OF SPINAL TRAUMA AT TANGANYIKA HOSPITAL.
NIYONZIMA O.
INTRODUCTION ET OBJECTIFS
Les traumatismes rachidiens représentent un problème de santé publique. La prise en charge chirurgicale de ces pathologies au Burundi a toujours été problématique en raison du manque d’équipements adéquats et de personnel qualifié. Cette étude avait pour objectif de déterminer les aspects épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutifs des patients souffrant de traumatismes rachidiens sur une période de 6 mois, depuis l’acquisition de l’équipement complet pour la chirurgie rachidienne à l’hôpital Tanganyika, et de formuler des recommandations pour l’avenir.
MATERIELS ET METHODES
Il s’agissait d’une étude prospective de patients opérés par voie antérieure ou postérieure pour la prise en charge des traumatismes rachidiens, réalisée à l’hôpital Tanganyika sur une période de 6 mois, du 10 janvier au 10 juillet 2024. Les critères d’inclusion étaient les patients ayant subi une ostéosynthèse ou une arthrodèse. Les patients opérés pour d’autres pathologies rachidiennes que le traumatisme ont été exclus.
RESULTATS
Au terme de cette étude, nous avons noté 31 patients opérés pour traumatisme rachidien (dont 14 pour traumatisme cervical et 17 pour traumatisme thoraco-lombaire). Les mécanismes étaient les accidents de la voie publique (42 %), les chutes de grande hauteur (21,51 %) et les accidents de travail (19,1 %). L’âge moyen était de 35,6 ans avec un sex-ratio de 4/1 en faveur des hommes. La majorité des patients provenaient de la province de Bujumbura Mairie (67 %) puis du Congo (14 %). Chez les patients atteints de traumatisme cervical, une tétraplégie avec prédominance crurale a été notée dans 69,72 %, associée à des troubles génitosphinctériens. Dans 6 % des cas, des troubles végétatifs tels que la dyspnée et l’hyperthermie étaient déjà présents. Chez les patients présentant un traumatisme thoraco-lombaire, une paraplégie complète a été observée dans 71,02 %, une paraparésie dans 22,38 % et un syndrome rachidien dans 5,07 %. Le scanner cervical a révélé des fractures avec luxation dans 69,24 % et des fractures compressives dans 28,39 %. Au niveau thoraco-lombaire, des fractures compressives avec recul de la paroi postérieure ont été principalement notées au niveau charnière (87,32 %). Pour les 14 cas de traumatismes cervicaux, une réduction et une décompression associées à une arthrodèse cervicale par voie antérieure ont été réalisées, tandis qu’au niveau thoraco-lombaire, une ostéosynthèse par voie postérieure a été effectuée. Lors du suivi évolutif à trois mois, 58,06 % des patients ont récupéré des fonctions motrices, 32,25 % sont restés stationnaires et 9,67 % (soit 3 patients) sont décédés suite à des atteintes médullaires secondaires d’origine systémique.
CONCLUSION
Cette étude prospective de 6 mois constitue notre première expérience en chirurgie rachidienne au Burundi. Il s’agit d’une pathologie fréquente due aux accidents de la voie publique, et les conséquences chirurgicales sont simples si le traitement est urgent et adéquat. Toutefois, dans notre contexte, des retards de traitement et un manque de ressources pour certains patients ont été constatés.
Mots-clés : Traumatismes, rachis, chirurgie
INTRODUCTION AND OBJECTIVES
Spine trauma constitutes one of the public health problems. The surgical management of these pathologies in Burundi has always been a problem due to the lack of adequate equipment and qualified personnel. This study aimed to determine the epidemiological, clinical, therapeutic and evolutive aspects of spinal trauma patients for a period of 6 months since obtaining the complete equipment for spinal surgery at Tanganyika Hospital and to draw some recommendations which will be used later.
MATERIALS AND METHODS
It was a prospective study of patients operated with an anterior or posterior approach for management of spinal trauma, collected at Tanganyika Hospital extending over a period of 6 months from January 10 to July 10, 2024. The criteria of inclusion were patients who had undergone osteosynthesis or arthrodesis. Patients who had undergone spinal surgery for other pathology than trauma were excluded.
RESULTS
At the end of this study, we noted: 31 patients operated for spinal trauma (including 14 with cervical spine trauma and 17 patients with thoracolumbar spine). The mechanisms were AVP (42%), falls from the highest level (21.51%), work accidents (19.1%). The average age was 35.6 years with a sex ratio of 4/1 in favor of men. The majority came from the province of Bujumbura Mairie (67%) then from Congo (14%). For cervical spine trauma patients, tetraplegia with crural predominance was noted in 69.72% associated with genitosphincter disorders. In 6%, we already had vegetative disorders such as dyspnea and hyperthermia. For thoracolumbar spine trauma patients, complete paraplegia was noted in 71.02%, paraparesis in 22.38% and spinal syndrome in 5.07%. The cervical spine scanner found dislocation fractures in 69.24%, compressive fractures in 28.39%. At the thoracolumbar level, compressive fractures with recession of the posterior wall were noted, especially at the hinge level (87.32%). For the 14 cases with cervical trauma, reduction and decompression associated with cervical arthrodesis by an anterior approach was carried out while for the thoracolumbar level, osteosynthesis by a posterior approach was carried out. In the evolutive follow-up up to three months, 58.06% recovered motor skills, 32.25% remained stationary and 9.67% (i.e. 3 patients) died following secondary spinal cord attacks of systemic origin.
CONCLUSION
This 6-month prospective study constitutes our first experience in spinal surgery in Burundi. It is a common pathology due to AVP and the surgical consequences are simple if the treatment is done urgently and adequately. However, in our context, a delay in treatment and a lack of resources for certain patients were noted.
Keywords: Trauma, spine, Surgery
PRISE EN CHARGE DE L’HYDROCEPHALIE A PRESSION NORMALE A BUJUMBURA.
MANAGEMENT OF NORMAL PRESSURE HYDROCEPHALUS IN BUJUMBURA.
BIZIMANA J.B, NIZEYIMANA J.M.
INTRODUCTION
L’hydrocéphalie à pression normale (HPN) est définie par la triade clinique de Hakim et Adams, associée à une dilatation des ventricules sans augmentation de la pression intracrânienne (PIC).
OBJECTIF
Déterminer la valeur de la sélection des patients atteints d’HPN, leur prise en charge possible à Bujumbura ainsi que l’évaluation des résultats après chirurgie de dérivation.
MATERIELS ET METHODES
Il s’agit d’une étude prospective de 10 patients colligés dans le service de neurochirurgie sur une période de 4 ans dans les différents hôpitaux de Bujumbura (CHUK, Kira Hospital et CMCK). Les paramètres épidémiologiques, cliniques, radiologiques et dynamiques (de la ponction lombaire soustractive) ainsi que les différentes données thérapeutiques et évolutives ont été étudiés. Une évaluation au-delà de 6 mois après la chirurgie a été effectuée à l’aide de l’échelle de Rankin modifiée (mRS) et du score de l’HPN.
RESULTATS
Une prédominance masculine de 72 % avec une moyenne d’âge de 70 ans a été retrouvée. L’hypertension artérielle représente un facteur de risque avec 66 % des cas. 76 % des patients sont classés comme HPN idiopathique et 24 % secondaire. L’index Evans est retrouvé (IE) moyen de 0,38±0,05 et l’angle calleux (AC) moyen de 66°±17. Tous les patients ont bénéficié d’un shunt non programmable. Une amélioration de la marche a été observée chez 80 % des patients, 92 % dans l’équilibre et 84 % dans la continence. Au niveau neuropsychologique, l’amélioration est de 25 %. Après une année de dérivation, 20 % des patients ont présenté des complications et ont été traités de façon conservatrice (10 % des cas) ou chirurgicales (10 %).
CONCLUSION
La prise en charge de l’HPN est un défi pour le médecin traitant: le retard diagnostique, les comorbidités s’ajoutent aux difficultés, mais lorsque l’indication est posée correctement avec un protocole fixe, la dérivation ventriculaire permanente conduit à une amélioration significative.
INTRODUCTION
Normal pressure hydrocephalus (NPH) is defined by the clinical triad of Hakim and Adams, associated with ventricular dilation without increased intracranial pressure (ICP).
OBJECTIVE
To determine the value of selecting patients with NPH, their possible management in Bujumbura and the evaluation of results after shunt surgery.
MATERIALS AND METHODS
This is a prospective study of 10 patients collected in the departments of surgery over a period of 4 years from different hospitals in Bujumbura (CHUK, Kira Hospital and CMCK). The epidemiological, clinical, radiological and dynamic parameters (from subtractive lumbar puncture) as well as the various therapeutic and evolutionary data were studied. An evaluation beyond 6 months after surgery was carried out using the modified Rankin scale (mRS) and the NPH score.
RESULTS
A male predominance of 72% with an average age of 70 years was found. Arterial hypertension represents a risk factor with 66% of cases. 76% of patients are classified as idiopathic PNH and 24% secondary. All patients benefited from a non-programmable shunt. An improvement in gait was observed in 80% of patients, 92% in balance and 84% in continence. At the neuropsychological level, the improvement is 25%. After one year of shunting, 20% of patients presented complications and were treated conservatively (10% of cases) or surgically (10%).
CONCLUSION
The management of PNH is a challenge for the treating physician: diagnostic delay, comorbidities add to the difficulties, but when the indication is correctly established with a fixed protocol, permanent ventricular shunting leads to a significant improvement.
HEMATOME SOUS DURAL CHRONIQUE DU SUJET AGE AU CHUK.
CHRONIC SUBDURAL HEMATOMA IN ELDERLY PATIENTS AT CHUK.
BIZIMANA J.B, NIZEYIMANA J.M.
INTRODUCTION
L’hématome sous-dural chronique (HSDC) du sujet âgé est une pathologie très fréquente en neurochirurgie. Il est défini comme une accumulation séro-sanguine entre la dure mère et l’arachnoïde, faisant suite le plus souvent à un traumatisme crânien mineur. Sa survenue est en étroite relation avec un âge avancé et/ou une coagulopathie. Le diagnostic est à évoquer devant toute altération neurologique du sujet âgé ou éthylique. Certaines formes cliniques sont parfois trompeuses et peuvent revêtir un aspect psychiatrique ou de démence sénile. Le scanner cérébral sans injection permet de poser le diagnostic dans la majorité des cas. Le traitement est avant tout chirurgical, la corticothérapie isolée ayant peu de chances d’aboutir à une guérison. L’objectif de notre travail est d’étudier les aspects épidémiologiques, cliniques, para cliniques, thérapeutiques et évolutifs de l’hématome sous dural chronique du sujet âgé au CHUK.
MATERIELS ET METHODES
Il s’agit d’une étude descriptive prospective ayant inclus les patients âgés pris en charge pour hématome sous dural chronique au service de neurochirurgie du CHUK sur une période de 1 an.
RESULTATS
Au total, 67 patients ont été opérés pour un hématome sous dural chronique durant la période d’étude. L’âge moyen des cas était de 70,8 ans avec des extrêmes allant de 55 à 95 ans. Le tableau clinique était dominé par les troubles moteurs et les céphalées. La tomodensitométrie était l’examen clé pour le diagnostic. Tous les cas ont bénéficié d’un traitement chirurgical. Les suites post opératoires étaient favorables dans plus de 80,5% des cas avec un faible taux de complications.
CONCLUSION
L’hématome sous durale chronique est une affection neurochirurgicale du sujet âgé fréquente au CHUK avec prédominance de sexe masculin
Un traumatisme crânien bénin est souvent retrouvé dans les antécédents des patients. Le tableau clinique est polymorphe, parfois trompeur et doit conduire à la réalisation d’un scanner cérébral qui permet la confirmation du diagnostic. Le traitement est chirurgical en fonction des données cliniques et radiologiques. Les techniques chirurgicales sont multiples et leur point commun est l’évacuation et le drainage de la collection sous durale. Les complications, éventuellement les récidives existent mais sont rares et le pronostic est en général bon.
Mots clés : Hématome Sous-Dural Chronique, Sujet Agé, Neurochirurgie
INTRODUCTION
Chronic subdural hematoma (CSDH) in the elderly is a very common pathology in neurosurgery. It is defined as a serosanguineous accumulation between the dura mater and the arachnoid, most often following minor head trauma. Its occurrence is closely related to advanced age and/or coagulopathy. The diagnosis should be considered in any elderly or alcoholic patient presenting with neurological deterioration. Certain clinical forms can be misleading and may present with psychiatric symptoms or as senile dementia. A non-contrast brain CT scan allows for diagnosis in the majority of cases. Treatment is primarily surgical, as isolated corticosteroid therapy is unlikely to lead to recovery. The objective of our work is to study the epidemiological, clinical, paraclinical, therapeutic, and evolutionary aspects of chronic subdural hematoma in the elderly at the CHUK.
MATERIALS AND METHODS
This was a prospective descriptive study that included elderly patients treated for chronic subdural hematoma in the neurosurgery department of CHUK over a one-year period.
RESULTS
A total of 67 patients were operated on for chronic subdural hematoma during the study period. The average age of the cases was 70.8 years, with a range from 55 to 95 years. The clinical presentation was dominated by motor disturbances and headaches. Computed tomography (CT) was the key diagnostic tool. All cases underwent surgical treatment. Postoperative outcomes were favorable in more than 80.5% of cases, with a low complication rate.
CONCLUSION
Chronic subdural hematoma is a common neurosurgical condition in the elderly at CHUK, with a predominance in males. A history of minor head trauma is often found in the patients’ medical records. The clinical presentation is variable and sometimes misleading, necessitating a brain CT scan to confirm the diagnosis. Treatment is surgical, based on clinical and radiological findings. There are various surgical techniques, all of which focus on evacuation and drainage of the subdural collection. Complications, including recurrences, are rare, and the prognosis is generally good.
Keywords: Chronic Subdural Hematoma, Elderly, Neurosurgery
ONCOLOGIE ET GERIATRIE
ONCOLOGY AND GERIATRICS
LA CHIRURGIE ONCOLOGIQUE A TANGANYIKA HOSPITAL : QUELLES ATTENTES POUR L’ONCOLOGUE ?
ONCOLOGIC SURGERY AT TANGANYIKA HOSPITAL: WHAT ARE THE EXPECTATIONS FOR THE ONCOLOGIST?
NEGAMIYIMANA G.
TYPE D’ETUDE
Etude d’observation sur une période de 20 mois (du 1er janvier 2023 au 31 août 2024) au sein du service d’oncologie de Tanganyika Hospital.
METHODOLOGIE
Examen des dossiers médicaux, des rapports opératoires, des comptes rendus anatomopathologiques des patients atteints de cancers vus en consultation pendant la période d’étude.
POPULATION CIBLE
Patients atteints de cancer confirmé, ayant bénéficié de la chirurgie du cancer comme premier traitement.
OBJECTIF
Évaluer les résultats des interventions chirurgicales oncologiques au Burundi.
RESULTATS
567 avec des cancers histologiquement confirmés ont été reçus en consultation pendant la période d’étude. Parmi eux, 40,9 %(232/567) ont bénéficié de la chirurgie comme traitement initial du Cancer. Parmi les patients opérés d’emblée, plus de la moitié, 51,2 % (119/232) avaient un cancer métastatique, 27,5 %(64/232) un cancer localisé et 21,1 %(49/232) un cancer localement avancé. Les cancers les plus traités par chirurgie étaient ceux du sein (32,3 %), colorectal (17,6 %), gastrique (14,6 %) et ovarien (8,1 %).
L’échographie a été l’imagerie diagnostique la plus utilisée en préopératoire (45,2 %) suivie du scanner (31 %), mais 40,5 % des patients opérés n’ont bénéficié d’aucune imagerie préalable. Seulement 28,8 % des opérés ont réalisé un bilan d’extension complet (TDM TAP) avant l’intervention. Sur le plan oncologique et toutes les localisations confondues, les indications chirurgicales oncologique étaient respectées pour 40,5 % des patients. Le curage ganglionnaire a été omis pour 43,3 % des patients, insuffisant pour 34,5 %. Les résections étaient complètes(R0) dans 14,2 % des cas, incomplètes (R1ou R2) pour 39.1% des patients, et non analysées(Rx) pour 46,5 % des patients. De plus, 74,5 % des interventions ne sont pas discutées en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) avant la chirurgie.
CONCLUSION
Cette étude souligne la nécessité d’améliorer les pratiques chirurgicales oncologiques au Burundi, notamment à travers des diagnostics précoces, une meilleure planification des interventions et l’intégration systématique des RCP.
Mots clés : Tanganyika Hospital, Chirurgie, Cancer.
STUDY TYPE
An observational study conducted over a 20-month period (from January 1, 2023, to August 31, 2024) in the oncology department of Tanganyika Hospital.
METHODOLOGY
Review of medical records, operative reports, and pathological findings of cancer patients seen during the study period.
TARGET POPULATION
Patients with confirmed cancer who underwent surgery as their first line of cancer treatment.
OBJECTIVE
To evaluate the outcomes of oncologic surgical interventions in Burundi.
RESULTS
A total of 567 patients with histologically confirmed cancers were seen in consultation during the study period. Of these, 40.9% (232/567) underwent surgery as their initial cancer treatment. Among the patients who were operated on, more than half, 51.2% (119/232), had metastatic cancer, 27.5% (64/232) had localized cancer, and 21.1% (49/232) had locally advanced cancer. The most common cancers treated surgically were breast cancer (32.3%), colorectal cancer (17.6%), gastric cancer (14.6%), and ovarian cancer (8.1%).
Ultrasound was the most frequently used preoperative imaging modality (45.2%), followed by CT scans (31%), but 40.5% of the patients did not undergo any imaging before surgery. Only 28.8% of the operated patients had a complete staging workup (CT TAP) before the surgery. Regarding oncologic criteria, surgical indications were respected for 40.5% of the patients. Lymph node dissection was omitted in 43.3% of the cases and was inadequate in 34.5%. Resections were complete (R0) in 14.2% of cases, incomplete (R1 or R2) in 39.1%, and not analyzed (Rx) in 46.5%. Additionally, 74.5% of the surgeries were not discussed in multidisciplinary tumor board meetings (MTB) prior to the operation.
CONCLUSION
This study highlights the need to improve oncologic surgical practices in Burundi, particularly through early diagnosis, better surgical planning, and the systematic integration of multidisciplinary tumor boards.
Keywords: Tanganyika Hospital, Surgery, Cancer
CE QUE L'ANATOMOPATHOLOGISTE ATTEND DU CHIRURGIEN
WHAT THE PATHOLOGIST EXPECTS FROM THE SURGEON
NGENDAHAYO L., IRANGABIYE E., NIYONKURU E.
INTRODUCTION
La qualité et la rapidité du diagnostic en anatomie pathologique sont étroitement liées à la qualité des prélèvements chirurgicaux. Cette présentation vise à renforcer la collaboration entre chirurgiens et anatomopathologistes en clarifiant les attentes mutuelles.
BUTS DE LA PRÉSENTATION
- Quelques mythes à déconstruire sur la profession d’anatomopathologiste ;
- Mettre en évidence l’importance d’une communication claire et efficace, ainsi que des techniques de prélèvement optimales pour garantir un diagnostic précis et rapide ;
- Rappeler les informations cliniques essentielles à renseigner sur les bons de demande d’analyse anatomopathologique et les modalités de transmission des échantillons.
En conclusion, une collaboration étroite entre le chirurgien et l’anatomopathologiste est essentielle pour garantir la qualité du diagnostic et optimiser la prise en charge des patients. En respectant les quelques recommandations présentées, le chirurgien contribue à un diagnostic précis et rapide, au bénéfice de tous.
INTRODUCTION
The quality and rapidity of pathological anatomy diagnoses are closely linked to the quality of surgical specimens. This presentation aims to strengthen collaboration between surgeons and anatomopathologists by clarifying mutual expectations.
OBJECTIVES
- Deconstruct a few myths about the pathology profession;
- To highlight the importance of clear, effective communication and optimal sampling techniques to ensure accurate, rapid diagnosis;
- Reiterate the essential clinical information to be included on anatomopathological analysis request forms and sample transmission procedures.
In conclusion, close collaboration between the surgeon and the pathologist is essential to guarantee diagnostic quality and optimize patient care. By adhering to the few recommendations presented here, surgeons can contribute to accurate and rapid diagnosis, to the benefit of all.