Fr :
À quelques heures de la cérémonie d’ouverture, les places sont réservées, les travaux ont déjà été soumis, les résumés déjà distribués et les participants n’attendent que le début du congrès pour découvrir de plus près les nombreuses avancées scientifiques que nous réserve cette nouvelle édition du congrès de chirurgie, qui en est à sa 17e session, sous le thème ” CHIRURGIE PEDIATRIQUE : ETAT DES LIEUX ET PERSPECTIVES D’AVENIR “.
Mais sans plus attendre, laissez-nous vous présenter quelques résumés des présentations qui seront faites lors du congrès.
En :
With just a few hours to go before the opening ceremony, places are already booked, papers have already been submitted, abstracts have already been distributed, and participants are only waiting for the congress to get underway to discover up close the many scientific advances in store for this new edition of the surgical congress, now in its 17th session, under the theme “PEDIATRIC SURGERY: PAST, PRESENT AND FUTURE PERSPECTIVES”.
But without further ado, let us present you with some summaries of the presentations to be given at the congress.
JOUR 1 : TABLE RONDE
ETAT DES LIEUX DE LA CHIRURGIE PEDIATRIQUE AU CHU DE KAMENGE - STATUS OF PEDIATRIC SURGERY AT KAMENGE CHU.
JC. Mbonicura ; I. Ndayiragije ; G. Niyongabo
RÉSUMÉ
But : Évaluer l’état des lieux de la chirurgie pédiatrique au centre hospitalo-universitaire de Kamenge.
Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive réalisée dans les départements de Chirurgie, Réanimation et de Pédiatrie du centre hospitalo universitaire de Kamenge sur une période allant du 30 juin 2017 au 30 juin 2020.
Résultats : Sur 2828 interventions chirurgicales pédiatriques réalisées, 454 cas ont fait objet de notre étude soit une fréquence globale de 15,94% avec une moyenne de 151,3 admissions en hospitalisation par an dominé par le sexe masculin avec une sex- ratio de 2. L’âge moyen est de 4,3 ans [0-15 ans]. Les pathologies rencontrées sont les pathologies orthopédiques et traumatologiques (40,3%), les pathologies viscérales (25,1%), les pathologies urogénitales (13%) et les pathologies neurochirurgicales (21,6%). Les examens d’imagerie sont réalisés pour la confirmation des diagnostics notamment la radiographie des membres en chirurgie orthopédique, l’échographie en chirurgie digestive, urologique et en chirurgie neurochirurgicale. Dix-sept décès sont enregistrés dont 12 décès en neurochirurgie (2,6%) avec un âge moyen de 3 mois. La durée d’hospitalisation est de 23,4 jours.
Conclusion : La chirurgie pédiatrique est fréquente au Centre hospitalo universitaire de Kamenge dominées par les pathologies orthopédiques et traumatologiques avec un pronostic moins favorable pour l’hydrocéphalie congénitale.
Mots clés : Chirurgie, enfant, CHU de Kamenge.
ABSTRACT
Goal: To assess the state of pediatric surgery at the Kamenge university hospital center.
Patients and methods: This is a retrospective descriptive study carried out in the departments of Surgery, Intensive Care and Pediatrics of the Kamenge university hospital center over a period from June 30, 2017 to June 30, 2020.
Results: Out of 2828 pediatric surgical procedures performed, 454 cases were the subject of our study, representing an overall frequency of 15.94% with an average of 151.3 hospitalization admissions per year dominated by the male sex with a sex ratio of 2. The average age is 4.3 years [0-15 years]. The pathologies encountered are orthopedic and traumatological pathologies (40.3%), visceral pathologies (25.1%), urogenital pathologies (13%) and neurosurgical pathologies (21.6%). Imaging examinations are carried out to confirm diagnoses, including limb radiography in orthopedic surgery, ultrasound in digestive surgery, urological surgery and neurosurgical surgery. Seventeen deaths were recorded including 12 deaths in neurosurgery (2.6%) with an average age of 3 months. The length of hospitalization is 23.4 days.
Conclusion: Pediatric surgery is frequent at the Kamenge University Hospital Center dominated by orthopedic and traumatological pathologies with a less favorable prognosis for congenital hydrocephalus.
Key words: Surgery, child, Kamenge University Hospital.
PROJET DE COOPÉRATION POUR FAVORISER L'ÉMERGENCE D'UN SERVICE DE CHIRURGIE PÉDIATRIQUE À BUJUMBURA - COOPERATION PROJECT TO PROMOTE THE EMERGENCE OF A PEDIATRIC SURGERY SERVICE IN BUJUMBURA.
O. Azzis
Rennes University Hospital. France
RÉSUMÉ
La qualité et l’historique des liens qui unissent la faculté de médecine de Bujumbura et le CHU de Rennes, et la nécessité des besoins imposés par la démographie, nous incite à vouloir soutenir le développement de la chirurgie pédiatrique au Burundi.
L’objectif est la reconnaissance à moyen terme d’un service agréé de chirurgie pédiatrique, susceptible d’accueillir et de former de futurs chirurgiens pédiatres.
Après avoir défini un établissement partenaire, de multiples actions de coopération sont envisagées.
Un soutien logistique, des actions de formation, favorisés par l’existence d’une convention entre le CHU et la faculté de Bujumbura, à destinée du personnel médical et paramédical et des échanges bilatéraux doivent permettre de générer une dynamique constructive dont l’évolution sera évaluée.
La chronologie de ce projet dépendra du coordonnateur local, idéalement chirurgien pédiatre, qui sera identifié et pilotera le projet. L’ouverture d’une unité d’hospitalisation et d’un bloc opératoire dédiés à la chirurgie pédiatrique seront le préalable à la mise en route d’une activité. Cette activité couvrira dans un premier temps les actes d’un panier chirurgical prédéfini dont le rapport coût efficacité permettra compte tenu de la fréquence des actes, d’en évaluer rapidement le bénéfice.
ABSTRACT
The quality and history of the links which unite the Faculty of Medicine of Bujumbura and the University Hospital of Rennes, and the necessity of the needs imposed by demography, encourage us to want to support the development of pediatric surgery in Burundi.
The objective is the medium-term recognition of an approved pediatric surgery service, capable of welcoming and training future pediatric surgeons.
After defining a partner establishment, multiple cooperation actions are considered.
Logistical support, training actions, favored by the existence of an agreement between the University Hospital and the faculty of Bujumbura, intended for medical and paramedical personnel and bilateral exchanges should make it possible to generate a constructive dynamic whose evolution will be evaluated.
The timeline of this project will depend on the local coordinator, ideally a pediatric surgeon, who will be identified and will lead the project. The opening of a hospitalization unit and an operating theater dedicated to pediatric surgery will be the prerequisite for starting an activity. This activity will initially cover the procedures in a predefined surgical basket whose cost-effectiveness ratio will allow the benefit to be quickly assessed, given the frequency of the procedures.
PROJET DE COOPÉRATION HOSPITALIÈRE : QUELS FACTEURS DE RÉUSSITE - INTERNATIONAL HOSPITAL COOPERATION : WHAT ARE THE SUCCESS FACTORS.
N. Giovannacci
Rennes University Hospital. France
RÉSUMÉ
Depuis de nombreuses années le CHU de Rennes est impliqué dans de nombreux projets de coopération hospitalière internationale permettant l’accueil et la formation de professionnels, le partage de bonnes pratiques, l’accompagnement au développement de nouvelles activités. Au Burundi, les équipes de maladies infectieuses du CHU de Rennes portent depuis 2006 avec l’hôpital Avicennes à Paris le Diplôme Inter-Universitaire de prise en charge des personnes vivant avec le VIH-SIDA dans la région des grands lacs ; 16 promotions ont déjà été formées dans ce cadre.
Après une période d’arrêt pendant la crise Covid qui a beaucoup mobilisé nos équipes, ces projets ont repris de manière plus intense.
Avec le recul que permettent certains projets portés sur plusieurs années, on peut identifier plusieurs (6) facteurs-clé de réussite ; la nécessité de procéder à des phases exploratoires, l’existence d’un comité de pilotage et de suivi du projet de coopération, le maintien de liens réguliers et constants avec le réseau d’Ambassade/Consulat, des partenariats élargis incluant notamment les représentants des communautés et les patients, la dimension pluri-professionnelle des équipes. Enfin, la forte implication de la direction de chacun des deux hôpitaux est très souvent déterminante, pour l’obtention de crédits permettant de financer les projets, pour le soutien du projet auprès des autorités de santé et pour s’assurer du suivi du projet entre les missions et garantir la durabilité de la coopération.
ABSTRACT
For many years, Rennes University Hospital has been involved in a number of international hospital cooperation projects, welcoming and training professionals, sharing best practice and supporting the development of new activities. In Burundi, since 2006, the infectious diseases teams from Rennes’hospital have been working with the Avicennes Hospital in Paris on the Inter-University Diploma in the care of people living with HIV-AIDS in the Great Lakes region; 16 groups have already been trained under this scheme.
After a pause during the Covid crisis, which mobilised our teams, these projects have been developed with greater intensity.
With the hindsight afforded by some projects that have been carried out over several years, we can identify several (6) key success factors: the need to carry out exploratory phases, the existence of a steering and monitoring committee for the cooperation project, the maintenance of regular and constant links with the Embassy/Consulate network, broader partnerships including community representatives and patients, and the multi-professional dimension of the teams. Finally, the strong involvement of the management of each of the two hospitals is very often decisive, in obtaining the funds needed to finance the projects, in supporting the project with the health authorities and in ensuring that the project is monitored between missions and guaranteeing the sustainability of the cooperation.
ENVIRONNEMENT SÉCURISÉ POUR UNE ACTIVITÉ D’ANESTHÉSIE PÉDIATRIQUE - SECURE ENVIRONMENT FOR PEDIATRIC ANESTHESIA.
A. Defontaine
Rennes University Hospital. France
RÉSUMÉ
La croissance et la maturation observées de la naissance à l’âge adulte impliquent des changements physiologiques, psychologique et anatomiques qui conditionnent les particularités de la prise en charge anesthésique de l’enfant. Ces particularités se déclinent à la fois sur le plan structurel et logistique, sur le plan de l’équipement et du matériel ainsi que sur le plan de la formation nécessaire pour assurer une anesthésie optimisée et sécurisée du nouveau-né à l’adolescent. Une organisation fonctionnelle spécifique est elle aussi nécessaire.
ABSTRACT
The growth and maturation observed from birth to adulthood involve physiological, psychological and anatomical changes which determine the particularities of the anesthetic care of the child. These particularities are available both on a structural and logistical level, in terms of equipment and materials as well as in terms of the training necessary to ensure optimized and safe anesthesia from newborns to adolescents. A specific functional organization is also necessary.
ONG EMERGENCY : LE RÉSEAU AFRICAIN D'EXCELLENCE MÉDICALE (ANME) ET SON PROGRAMME RÉGIONAL - EMERGENCY NGO : THE AFRICAN NETWORK OF MEDICAL EXCELLENCE (ANME) AND ITS REGIONAL PROGRAMME
L. Rolla
RÉSUMÉ
EMERGENCY est une organisation humanitaire indépendante et neutre fondée en Italie en 1994 afin de fournir gratuitement des soins médicaux et chirurgicaux de haute qualité aux victimes de la guerre, des mines terrestres et de la pauvreté. EMERGENCY promeut également une culture de solidarité, de paix et de respect des droits de l’homme.
EMERGENCY et le Réseau africain d’excellence médicale (ANME) :
En 2007, EMERGENCY a ouvert le Centre Salam de chirurgie cardiaque au Soudan, puis l’hôpital pour enfants en Ouganda en 2021. Ces deux établissements, ainsi que le programme régional, qui assure l’orientation et la continuité des soins pour les patients provenant de plus de 30 pays, constituent l’épine dorsale de l’ANME. Le modèle, proposé par EMERGENCY aux autorités sanitaires de plusieurs pays africains, vise à avoir un impact positif sur l’ensemble des systèmes de santé des pays où ses hôpitaux sont construits, en établissant des normes et des performances cliniques élevées. Le modèle promeut une médecine d’excellence basée sur le libre accès, la haute qualité et la formation de spécialistes.
Par médecine d’excellence, EMERGENCY entend des services de pointe dans les disciplines les plus importantes de la médecine et de la chirurgie, visant à apporter et à diffuser un traitement de haute qualité à tous et à encourager la coopération dans les domaines de la médecine et de la science. Un centre d’excellence peut être défini comme un établissement qui recherche de bons résultats cliniques tout en investissant dans la connaissance et la technologie, dans le but d’offrir un traitement médical accessible à tous. Afin de mettre en œuvre cette approche, les hôpitaux du réseau ANME fonctionnent selon les principes d’égalité, de qualité et de responsabilité sociale (EQS). Les grands principes de l’ANME sont décrits dans le “Manifeste pour une médecine fondée sur les droits de l’homme”. EMERGENCY et ses partenaires s’engagent à améliorer l’accès aux meilleures réalisations de la science médicale au nom de l’égalité en dignité et en droits, comme le stipule la Déclaration universelle des droits de l’homme. L’expérience des 15 dernières années a prouvé que cette approche est faisable, durable et reproductible et qu’elle a un effet positif sur les systèmes de santé dans leur ensemble.
En 2021, EMERGENCY a créé un centre régional de chirurgie pédiatrique à Entebbe, en Ouganda. Ce centre, appelé Hôpital chirurgical pour enfants, offre un traitement chirurgical gratuit et hautement qualifié aux enfants souffrant de malformations abdominales et urologiques, ainsi qu’aux enfants atteints de labiopalatoschisis et de contractures post-brûlures présentant des déficiences fonctionnelles.
Depuis son ouverture, l’hôpital chirurgical pour enfants est le point de référence en Ouganda pour les soins chirurgicaux pédiatriques électifs gratuits, conformément aux normes internationales les plus avancées et en utilisant les dernières innovations. Il a examiné plus de 7 459 enfants, garantissant plus de 22 444 consultations externes et 3 233 opérations chirurgicales (données mises à jour en août 2023).
L’hôpital a une capacité de 72 lits – 6 pour les soins intensifs, 16 pour les soins subintensifs et 50 lits dans le service. En outre, le Centre dispose de 3 salles d’opération, d’une salle d’observation et de stabilisation, de 6 cliniques ambulatoires, d’un centre de diagnostic, d’un laboratoire d’analyse, d’une banque de sang, d’une pharmacie, ainsi que de services auxiliaires tels qu’une cantine et une blanchisserie.
Il dispose également d’une maison d’hôtes qui garantit un hébergement gratuit aux patients et aux familles venant de l’étranger.
Le centre est le pivot du programme régional EMERGENCY pour la chirurgie pédiatrique. Dans les pays où EMERGENCY ne dispose pas d’installations, les chirurgiens pédiatres d’EMERGENCY effectuent des missions de dépistage dans les hôpitaux locaux en collaboration avec les autorités sanitaires locales. Ces missions de dépistage visent à identifier les enfants qui ont besoin d’une intervention chirurgicale spécialisée et à assurer le suivi des patients déjà opérés par EMERGENCY à l’hôpital chirurgical pour enfants.
Le Centre a été reconnu par de nombreuses universités italiennes et par le Conseil soudanais de spécialisation médicale comme centre de formation en chirurgie pédiatrique, anesthésie pédiatrique et pédiatrie. Depuis le début, le Centre a accueilli 16 résidents : 9 en anesthésie pédiatrique, 4 en chirurgie pédiatrique et 3 en pédiatrie.
En outre, le centre organise le programme de formation en ergothérapie pédiatrique reconnu par le Conseil des soins infirmiers de l’Ouganda.
ABSTRACT
EMERGENCY is an independent and neutral humanitarian organization founded in Italy in 1994 in order to provide free high quality medical and surgical care to the victims of war, landmines and poverty. EMERGENCY also promotes a culture of solidarity, peace and respect for human rights.
EMERGENCY and the African Network of Medical Excellence (ANME):
In 2007, EMERGENCY opened the Salam Centre for Cardiac Surgery in Sudan, followed by the Children’s Hospital in Uganda in 2021. These two facilities together with the Regional Programme, which ensures referral and continuity of care for patients coming from over 30 countries, are the backbone of the ANME. The model, proposed by EMERGENCY to health authorities of several African Countries, aims to have a positive impact on the entire healthcare systems in the countries were its hospitals are built, setting high clinical standards and performances. The model promotes a Medicine of Excellence based on free access, high quality, and specialist training. By Medicine of Excellence, EMERGENCY means cutting-edge services in the most important disciplines of medicine and surgery, aimed at bringing and spreading high-quality treatment to all and encouraging cooperation in medicine and science. A Centre of Excellence can be defined as a facility that pursues good clinical results while investing in knowledge and technology, with the aim of offering universally accessible medical treatment. In order to implement this approach, hospitals in the ANME network operates following the principles of equality, quality, and social responsibility (EQS). The ANME’s main principles are outlined in the ‘Manifesto for a Human Rights-Based Medicine’. EMERGENCY and its partners are committed to increase access to the best achievements of medical science in the name of equality in dignity and rights, as stated in the Universal Declaration of Human Rights. The experience of the last 15 years proved that this approach is feasible, sustainable and replicable and has a positive effect on healthcare systems as a whole.
In 2021, EMERGENCY established a Regional Centre for Paediatric Surgery in Entebbe, Uganda. The Centre, called Children’s Surgical Hospital, provides free-of-charge and highly qualified surgical treatment to children with abdominal and urological malformation and also to children affected by labiopalatoschisis and post burn contractures with functional impairment.
The Children’s Surgical Hospital, since its opening, has been the point of reference in Uganda for free-of-charge- elective paediatric surgical care according to the most advanced international standards and using the latest innovations. It has screened more than 7,459 children, guaranteeing more than 22,444 outpatient visits and 3,233 surgical operations (data updated August 2023).
The hospital has a capacity of 72 beds– 6 for intensive care, 16 for sub-intensive care and 50 beds in the ward. Moreover, the Centre has 3 operating theatres, an observation and stabilisation ward, 6 outpatient clinics, a diagnostic centre, a laboratory for analysis, a blood bank, a pharmacy, as well auxiliary services such as a canteen and a laundry.
It also has a guest house which guarantees free-of-charge accommodation for patients and families coming from abroad.
The Centre is the hub of the EMERGENCY Regional Programme for Paediatric Surgery. In the countries where EMERGENCY has no facilities, EMERGENCY paediatric surgeons conduct screening missions in local hospitals in collaboration with local health authorities. These screening missions aim to identify children in need of specialized surgery and provide follow-up care for patients already operated by EMERGENCY at Children’s Surgical Hospital.
The Centre has been recognized by many Italian Universities and the Sudanese Medical Specialization Board as training centre for: paediatric surgery, paediatric anaesthesia and paediatrics. Since the beginning, the Centre has been hosting 16 residents: 9 paediatric anaesthesia, 4 paediatric surgery and 3 paediatrics.
Furthermore the Centre holds the paediatric OT nurse course recognized by the Ugandan Nursing Council.
L'ANESTHÉSIE DANS LES PAYS EN VOIE DE DÉVELOPPEMENT - ANESTHESIA IN THE DEVELOPING COUNTRIES OVERVIEW
L. Napolitano ; D. Raafat
RÉSUMÉ
L’amélioration de l’accès aux soins chirurgicaux dépend de l’amélioration parallèle de l’accès à une anesthésie sûre. Hippocrate a déclaré : “D’abord ne pas nuire”.
Selon la définition de la pratique sûre de l’OMS et de la WFSA (Organisation mondiale de la santé et Fédération mondiale des sociétés d’anesthésiologistes 2018), il est fortement recommandé (niveau 1) : ” Partout et chaque fois que cela est possible, l’anesthésie doit être fournie, dirigée ou supervisée par un anesthésiste “. Si la recommandation n’est pas applicable, l’anesthésie doit être limitée aux interventions mettant en jeu le pronostic vital. Les normes internationales pour une pratique sûre de l’anesthésie sont regroupées dans les catégories suivantes :
- Aspects professionnels
- Installations et équipement
- Médicaments et liquides intraveineux
- Surveillance
- Conduite de l’anesthésie.
L’anesthésie est une pratique médicale qui requiert un haut niveau d’expertise en matière de diagnostic médical, de pharmacologie, de physiologie et d’anatomie, ainsi que des compétences pratiques considérables.
Une étude menée dans les pays à revenu faible et intermédiaire a révélé que les besoins croissants en matière d’accès à des interventions chirurgicales essentielles et à une anesthésie sûre ne sont pas satisfaits en raison (i) du manque de prestataires d’anesthésie bien formés (ii) d’infrastructures inadéquates (iii) d’équipements (iv) de moniteurs (v) de médicaments (vi) d’oxygène (vii) de produits sanguins et, enfin, de l’absence de données significatives pour guider les politiques et les programmes, qui sont tous essentiellement des normes internationales pour une pratique sûre.
Un article publié en 2018 sur l’amélioration de la sécurité de l’anesthésie dans les pays à faibles ressources souligne que les pays à revenus élevés se sont régulièrement améliorés au cours du siècle dernier grâce aux progrès de la formation, des médicaments, de la technologie et à l’introduction de normes minimales, de lignes directrices et de listes de contrôle. Enfin, la Fondation pour la sécurité des patients en anesthésie affirme qu’ “Aucun patient ne doit subir de préjudice du fait de l’anesthésie”.
ABSTRACT
Increasing access to surgical care depends on the parallel increase in access to safe anesthesia. Hippocrates stated “First do no harm”.
According to the definition of the Safe practice for WHO and WFSA (World Health Organization and World Federation of Societies of Anesthesiologist 2018), it is highly recommended (level 1): “Wherever and whenever possible, anesthesia should be provided, led, or overseen by an anesthesiologist”. If the highly recommended not applicable the provision of the anesthesia should be restricted to procedure life threatening. The international standards for Safe practice of anesthesia are grouped under the following:
- Professional aspects
- Facilities and equipment
- Medication and Intravenous fluid
- Monitoring
- Conduct of anesthesia.
Anesthesia is a medical practice requiring high level of expertise in medical diagnosis, pharmacology, physiology, and anatomy, as well as considerable practical skill.
A study in low and middle income countries, reported that the growing needs for access to essential surgery and safe anesthesia are not being met due to (i) lack of the well trained anesthesia providers (ii) inadequate infra-structure (iii) equipment (iv) monitors (v) medicine (vi) oxygen (vii) blood product and finally absence of meaningful data to guide policies and programs, all of which are essentially international standards for safe practice.
A paper published on 2018 about Improving anesthesia Safety in low resource settings remarked that the high income countries have improved steadily over the last century through advances in training, medications, technology and introduction of minimum standards, guidelines and checklists. Finally the Anesthesia Patient Safety Foundation states “No patient shall be harmed from anesthesia”.
DÉFIS LIÉS À L’ACCÈS AUX SOINS CHIRURGICAUX DES CARDIOPATHIES CONGÉNITALES AU BURUNDI - CHALLENGES RELATED TO ACCESS TO SURGICAL CARE FOR CONGENITAL HEART DISEASE IN BURUNDI
PC. Niyonzima
RÉSUMÉ
Les cardiopathies congénitales (CHD) sont les malformations congénitales les plus courantes, touchant environ neuf naissances vivantes sur 1 000 dans le monde. Chaque année, environ 1,35 million d’enfants naissent avec une cardiopathie congénitale ; la majorité d’entre eux sont nés dans des pays à faible revenu (PFR). Les cardiopathies congénitales sont l’une des sept principales causes de décès dans le monde et la deuxième cause de mortalité chez les enfants de moins d’un an et ont donc un impact socio-économique important sur la communauté. La survie des nouveau-nés atteints de cardiopathie congénitale s’est considérablement améliorée dans les pays développés. Malheureusement, ce n’est pas le cas dans de nombreux pays à revenu faible ou intermédiaire, où le fardeau est le plus lourd et où les taux de mortalité et d’invalidité continuent d’augmenter. Pour mieux comprendre la situation au Burundi, nous avons fait une analyse rétrospective des cas de cardiopathies congénitales collectés à la « Maison bon Samaritain » de 2012-2023. Parmi 1516 cas de CHD reçus à la Maison bon Samaritain depuis 2012, 380 enfants (25%) ont été opérés à l’étranger, 141 enfants (9,3%) sont décédés avant d’être admis à l’opération et l’opération a été refusée pour 760 enfants (50,13% ). Le coût de l’opération est estimé entre 20.000 et 45.000 euros, soit 10 fois plus élevé que le coût moyen de la ligature du PDA réalisée au Burundi.
Conclusion :
- Une grande proportion d’enfants souffrant de cardiopathie congénitale n’a pas accès aux soins chirurgicaux.
- En du manque d’information sur les cardiopathies congénitales, la prévalence et la mortalité associées sont difficiles à déterminer.
- Le coût du traitement lié aux cardiopathies congénitales à l’étranger est extrêmement plus élevé par rapport au coût local.
ABSTRACT
Congenital heart disease (CHD) is the most common congenital malformation, affecting around nine out of every 1,000 live births worldwide. Every year, around 1.35 million children are born with congenital heart disease, the majority of them in low-income countries (LICs). Congenital heart disease is one of the seven leading causes of death worldwide and the second leading cause of death in children under one year of age, and therefore has a significant socio-economic impact on the community. The survival of newborns with congenital heart disease has improved considerably in developed countries. Unfortunately, this is not the case in many low- and middle-income countries, where the burden is greatest and mortality and disability rates continue to rise. To better understand the situation in Burundi, we conducted a retrospective analysis of congenital heart disease cases collected at the “Maison bon Samaritain” from 2012-2023. Of the 1,516 cases of CHD received at the Maison bon Samaritain since 2012, 380 children (25%) were operated on abroad, 141 children (9.3%) died before being admitted for the operation and the operation was refused for 760 children (50.13%). The cost of the operation was estimated at between €20,000 and €45,000, 10 times higher than the average cost of PDA ligature in Burundi.
Conclusion:
- A large proportion of children with congenital heart disease do not have access to surgical care.
- The lack of information on congenital heart disease makes it difficult to determine its prevalence and mortality.
- The cost of treating congenital heart disease abroad is extremely higher than the local cost.
CAMP CHIRURGICAL DE L'ABUC : CAS DE L'HÔPITAL DE BUBANZA - ABUC'S SURGICAL CAMP: CASE OF BUBANZA HOSPITAL.
D. Kamatari ; V. Barendegere ; L. Habimana ; E. Niyokindi
RÉSUMÉ
Dans le cadre de son 17ème congrès de chirurgie, l’Association Burundaise de Chirurgie, « ABUC », en partenariat avec l’ONG Médecins Sans Vacances, « MSV », a effectué sur la période du 02/10 au 6/10/2023 des descentes à l’hôpital de BUBANZA pour y réaliser une campagne de prise en charge chirurgicale des cas de chirurgie pédiatrique.
La délégation était constituée d’une équipe de chirurgie avec une expertise en chirurgie pédiatrique spécialisée selon les cas sélectionnés et d’un technicien anesthésiste avec une expertise en anesthésie et réanimation pédiatrique.
L’objectif était de renforcer les capacités en soins chirurgicaux de base de l’enfant et l’adolescent de l’équipe formée en chirurgie de district de BUBANZA, MPANDA et GIHANGA.
Le médecin de l’Hôpital de BUBANZA a sélectionné les cas qui ont fait l’objet de la campagne. Les critères de sélection étaient :
- La population pédiatrique de 0 à 15 ans ;
- présentant une pathologie chirurgicale ;
- avec bilan préopératoire et des consultations pré-anesthésiques au préalable.
Un programme opératoire a été établi sur la semaine du 02 au 06 octobre. Les descentes par équipe de deux chirurgiens de l’ABUC ont ainsi été organisées, ce qui a permis la réalisation du programme établi à cet effet.
24 interventions chirurgicales ont été ainsi réalisées dont 12 hernies inguinales, 3 hernies ombilicales, 3 exérèses de tumeurs sous cutanées, 1 hernie épigastrique, 1 ectopie testiculaire, 1 polype anal, 1 phymosis et 1 néphrectomie gauche sur suspicion de néphroblastome.
On en a conclu qu’il est possible d’organiser une prise en charge chirurgicale de base pédiatrique à l’Hôpital de district en rentabilisant les moyens humains et matériels disponibles.
ABSTRACT
As part of its 17th surgical congress, the Association Burundaise de Chirurgie, “ABUC”, in partnership with the NGO Médecins Sans Frontières , “MSV”, conducted visits to the hospital in Bubanza from 02/10 to 6/10/2023 to carry out a campaign for the surgical management of paediatric surgical cases.
The delegation consisted of a surgical team with expertise in paediatric surgery specialized according to the cases selected, and an anaesthesia technician with expertise in paediatric anaesthesia and reanimation.
The aim was to strengthen the capacity in basic surgical care for children and adolescents of the team trained in surgery from BUBANZA, MPANDA and GIHANGA.
The Bubanza hospital doctor selected the cases to be covered by the campaign. The selection criteria were as follows
- The paediatric population aged 0 to 15 years;
- with a surgical pathology;
- with a pre-operative check-up and pre-anaesthetic consultations beforehand.
An operating schedule was drawn up for the week of 02 to 06 October. Two surgeons from the ABUC came down in teams, enabling the programme to be carried out.
24 surgical procedures were performed, including 12 inguinal hernias, 3 umbilical hernias, 3 exereses of subcutaneous tumours, 1 epigastric hernia, 1 testicular ectopy, 1 anal polyp, 1 phymosis and 1 left nephrectomy on suspicion of nephroblastoma.
We concluded that it is possible to organise basic paediatric surgical care at the district hospital by making the most of the human and material resources available.
JOUR 1 : ORTHOPEDIE ET NEUROCHIRURGIE PEDIATRIQUE
LES ACCIDENTS DOMESTIQUES CHEZ L'ENFANT DE 0 À 15 ANS : UNE ÉTUDE PROSPECTIVE MULTICENTRIQUE SUR 1064 CAS BURUNDAIS - HOME INJURIES IN CHILDREN AGED 0 TO 15 YEARS: A PROSPECTIVE MULTICENTRE STUDY OF 1064 BURUNDIAN CASES
JC. Niyondiko ; NA. Vulinzole Vayikerye
RÉSUMÉ
Les accidents domestiques constituent une cause fréquente de traumatisme chez l’enfant. Ils sont multifactoriels et leur type varie selon le développement psychomoteur et cognitif de l’enfant et de l’environnement familial.
Cette étude visait à déterminer le profil de l’enfant victime d’accident domestique et les caractéristiques de type d’accident. Il s’agissait d’une étude multicentrique, descriptive prospective réalisée dans les 4 hôpitaux de niveau tertiaire de Bujumbura au Burundi.
L’étude incluait tous les enfants âgés de 0 à 15 ans, victimes d’un accident domestique, qui ont été reçus dans un de ces 4 centres sur une période d’un an allant du 23juin 2016 au 23 juin 2017.
Les accidents domestiques représentaient 61% de tous les cas d’accidents (n=1064) reçus aux services d’urgences des hôpitaux concernés au cours de cette période. La majorité étaient des garçons (sex ratio = 1,55). Les enfants de moins de 5ans représentaient 61% des cas (n=653) et parmi eux ceux âgés de 2 à 5 ans représentaient 67% (n=439).
Au moment de l’accident, la supervision des enfants était assurée par la mère ou une autre personne ayant la garde de l’enfant dans 34% des cas (n=394). Ces accidents survenaient pendant le jeu dans 79% des cas et à l’intérieur de la maison dans 51% des cas. Les traumatismes par chutes (61% des cas) et les brûlures (26% des cas) constituaient les deux premières causes de ces accidents.
Les autres causes d’accidents domestiques sont l’ingestion, l’inhalation ou l’introduction dans les orifices naturels de corps étrangers (11% des cas), l’intoxication (1%) et l’électrocution (0,1%).
Les suites étaient simples dans 92% des cas (n=974) avec une guérison complète. L’accident domestique avait entraîné le décès de la victime dans 0,4% des cas (n=4) et des séquelles fonctionnelle et esthétiques dans 8% des cas (n=86).
Les accidents domestiques de l’enfant sont la cause la plus fréquente de traumatismes avec des conséquences vitales ou fonctionnelles. Des programmes de prévention devraient orienter leurs actions vers une meilleure information des personnes ayant en charge la supervision des enfants et même des enfants plus âgés ainsi que l’aménagement des lieux pour réduire les sources de danger.
ABSTRACT
Home injuries are common cause of trauma in children. They are multifactorial and their type varies according to the psychomotor and cognitive development and the family environment.
This study aimed to determine the profile of home injured children and features of such type of accidents. This is a multicenter, prospective and descriptive study conducted at 4 referral hospitals of Bujumbura, Burundi.
The study included all children aged 0 to 15 years injured at home and treated at these 4 centers from June 23, 2016 to June 23, 2017.
Home injuries accounted for 61% of all accident injured children (n = 1064) treated at emergency departments of those hospitals during the period. The majority were boys (sex ratio = 1.55). Children under 5 years of age accounted for 61% of cases (n = 653) and among them; those aged 2 to 5 years accounted for 67% (n = 439).
At the time of the accident, child supervision was provided by the mother or other caregiver in 34% of cases (n = 394).These accidents occurred during a game in 79% of cases and inside the home in 51% of cases. Falls (61% of cases) and burns (26% of cases) were the first causes of these accidents.
Other causes of home injuries are ingestion, inhalation or insertion into natural orifices of foreign bodies (11% of cases), intoxication (1%) and electrocution (0.1%).
92% of cases (n = 974) were completely healed. Death occurred in 0.4% of cases (n = 4) and stiffness and unsightly scars in 8% (n = 86) were observed.
Home injuries are the most common cause of trauma with vital or functional consequences. Prevention programs based on education of home supervisors, children and home environment modifications should contribute to reduce hazards.
PROBLÉMATIQUE DE LA PRISE EN CHARGE DE L’OSTÉOMYÉLITE HÉMATOGÈNE AU BURUNDI - MANAGEMENT OF HAEMATOGENOUS OSTEOMYELITIS IN BURUNDI
G. Ndayishimiye ; JC. Niyondiko
RÉSUMÉ
INTRODUCTION :
L’ostéomyélite est une infection osseuse touchant à la fois le cortex et la moelle osseuse.
Au Burundi, cette situation coexiste avec une charge élevée d’autres maladies infectieuses et de malnutrition chez les enfants, créant un problème de santé publique complexe et difficile à résoudre.
L’ostéomyélite chronique reste un défi pour l’équipe médicale en termes de traitement mais aussi pour les familles et les patients dont les revenus financiers sont limités.
L’objectif général de cette étude est de contribuer à la prise en charge précoce des OM au Burundi et spécifiquement nous visons à :
- Déterminer les facteurs de risque de passage à la chronicité.
- Déterminer le stade d’évolution clinique et radiologique à la découverte des OM au Burundi.
- Déterminer l’impact socio-économique des OM chronique.
- Proposer une attitude thérapeutique adaptée à chaque stade selon la littérature.
MATÉRIELS ET MÉTHODES :
Nous avons mené une étude prospective de juillet 2019 à juillet 2020 sur des enfants burundais de moins de 15 ans provenant de différents hôpitaux à travers le pays.
Au total, un échantillon de 322 enfants souffrant d’ostéomyélite a été inclus dans l’étude. Les données ont été collectées à partir des dossiers hospitaliers.
Le traitement et l’analyse des données ont été effectués à l’aide du logiciel STATA-14.
RÉSULTATS :
Parmi les 322 patients âgés de 0 à 15 ans inclus dans l’analyse, 58,79 % étaient des hommes et 41,21 % des femmes avec un sex-ratio de 1.4.
La province leader est Gitega avec 25,95% des cas suivie par la province de Ngozi avec 15,51% des cas.
Dans cette étude, 42.9 % des patients ont un âge compris ente 10 et 15 ans avec un âge moyen global de 8,8 ans. Il y avait un délai d’au moins 1 mois entre la présentation clinique de l’apparition de la maladie et la première consultation médicale.
Les os longs étaient atteints dans 97,47% et le tibia était le plus touché avec 54,04%. Il est suivi par le fémur représentant 22,05%. La température a été enregistrée pour 286 patients et a été enregistrée au moins à 380C dans 40,78%.
La douleur a été révélée comme plainte principale dans 90,51% des cas, le gonflement de la zone affectée étant présent dans 87,46% et la fistule qui s’écoulait était enregistrée dans 84,62%.
CONCLUSIONS :
L’ostéomyélite chronique est une affection chirurgicale de longue date affectant principalement les os longs depuis le très jeune âge avec une incidence plus élevée chez les adolescents. Le retard de consultation, l’erreur dans les impressions diagnostiques dans sa phase aiguë, entre autres, peuvent contribuer à l’évolution et à la chronicité à long terme.
Le ciblage des interventions basées sur la détection précoce permettra une répartition judicieuse des ressources et une planification efficace du traitement en matière de santé publique.
ABSTRACT
INTRODUCTION:
Osteomyelitis is a bone infection affecting both the cortex and bone marrow.
In Burundi, this situation coexists with a high burden of other infectious diseases and malnutrition in children, creating a complex public health problem that is difficult to solve.
Chronic osteomyelitis remains a challenge for the medical team in terms of treatment, but also for families and patients with limited financial resources.
The general objective of this study is to contribute to the early management of OM in Burundi and specifically we aim to:
- Identify the risk factors for the development of chronic disease.
- Determine the stage of clinical and radiological evolution at the time of discovery of OM in Burundi.
- Determine the socio-economic impact of chronic OM.
- To propose a therapeutic attitude adapted to each stage according to the literature.
MATERIALS AND METHODS:
We conducted a prospective study from July 2019 to July 2020 on Burundian children under 15 years of age from different hospitals across the country.
In total, a sample of 322 children with osteomyelitis was included in the study. Data were collected from hospital records.
Data processing and analysis were carried out using STATA-14 software.
RESULTS:
Of the 322 patients aged 0-15 years included in the analysis, 58.79% were male and 41.21% female with a sex ratio of 1.4.
The leading province was Gitega with 25.95% of cases, followed by Ngozi with 15.51%.
In this study, 42.9% of patients were aged between 10 and 15 years, with an overall mean age of 8.8 years. There was a delay of at least 1 month between the clinical presentation of the onset of the disease and the first medical consultation.
Long bones were affected in 97.47% of cases, with the tibia being the most affected at 54.04%. The femur followed at 22.05%. Temperature was recorded in 286 patients and was at least 380C in 40.78%.
Pain was revealed as the main complaint in 90.51% of cases, swelling of the affected area being present in 87.46% and draining fistula was recorded in 84.62%.
CONCLUSIONS :
Chronic osteomyelitis is a long-standing surgical condition mainly affecting long bones from a very young age with a higher incidence in adolescents.
Delayed consultation and misdiagnosis in the acute phase, among other things, can contribute to long-term progression and chronicity.
Targeting interventions based on early detection will enable a judicious allocation of resources and effective public health treatment planning.
AFFECTIONS NEUROCHIRURGICALES CHEZ L’ENFANT AU CHU KAMENGE - CHILDREN NEUROSURGICAL AFFECTIONS AT CHUK
JB. Bizimana ; E. Ndayikengurukiye ; AF. Arakaza
RÉSUMÉ
But ꞉
Contribuer à l’étude des principales pathologies neurochirurgicales de l’enfant rencontrées et traitées au CHU Kamenge.
Patients et méthodes ꞉
Il s’agit d’une étude rétrospective à visée descriptive réalisée dans les services de chirurgie et de réanimation du CHU Kamenge sur une période de 3ans allant de Janvier 2017 à Décembre 2019.
Résultats ꞉
Au total, nous avons collecté 166 cas avec une fréquence d’hospitalisation de 3,67%.
Le sexe masculin prédominait avec 61,44% des cas soit une sex-ratio de 1,6 avec un âge moyen de 31 mois. La plupart de nos enfants provenaient du milieu rural soit 78,92% des cas et de nationalité burundaise à 96,99%.
Dans notre étude, la pathologie neurochirurgicale était dominée par les affections malformatives à 58,43% suivi non loin par la pathologie traumatique à 40,36% et les affections inflammatoires/infectieuses et tumorales occupaient une part non négligeable avec respectivement 6,39% et 1,81% des cas.
Le diagnostic para clinique était essentiellement l’ETF dans 44,58%, le scanner et la radiographie standard dans respectivement 27,11% et 12,65%. Le traitement a été majoritairement chirurgical à 68,67% des cas, nous avons utilisé surtout la dérivation péritonéo-ventriculaire à 36,75%, la levée d’embarrure et la cure de spina bifida respectivement à17, 47% et 15,06% des cas.
La fréquence des complications dans l’évolution post-opératoire à court terme était estimée à 36,74% et la mortalité à 13,86%.
Conclusion ꞉
La pathologie neurochirurgicale pédiatrique est une entité relativement fréquente au CHUK dont la prise en charge adéquate demande un diagnostic précoce, des examens paracliniques souvent couteux. Tout cela constitue un défi à surmonter dans notre pays mais l’entame est déjà réalisée.
Mots clés ꞉
Neurochirurgie pédiatrique, hydrocéphalie, T.C, Spina bifida.
ABSTRACT
Goal:
Contribute to the study of the main neurosurgical pathologies of children encountered and treated at Kamenge University Hospital.
Patients and methods:
This is a retrospective study with a descriptive aim carried out in the surgery and intensive care units of Kamenge University Hospital, a national reference hospital over a period of 3 years from January 2017 to December 2019.
Results:
In total, 166 cases were collected with a hospitalization frequency of 3.67%.
The male sex predominated with 61.44% of cases, i.e. a sex ratio of 1.6 with an average age of 31 months. Most of our patients came from rural areas, i.e. 78.92% of cases, and almost exclusively Burundian nationality, 96.99%.
In our study, neurosurgical pathology was dominated by malformative pathologies at 58.43% followed not far by traumatic pathology at 40.36% and inflammatory/infectious and tumoral conditions occupied a significant share with respectively 6.39% and 1.81% of cases.
Paraclinical diagnosis was carried out mainly by Transfontanellar ultrasound in 44.58% and a little less by CT and standard radiography in 27.11% and 12.65% respectively. The treatment was mainly surgical in 68.67% of cases and peritoneo-ventricular bypass was mainly used in 36.75%, the lifting of the lock and treatment of spina bifida respectively in 17, 47% and 15.06%. cases.
The frequency of complications in the short-term postoperative course was estimated at 36.74% and mortality at 13.86%.
Conclusion:
Pediatric neurosurgical pathology is a relatively common entity at CHUK whose adequate management requires early diagnosis and often costly paraclinical examinations. All this constitutes a challenge to overcome in our country but the start has already been made.
Keywords:
Pediatric neurosurgery, hydrocephalus, CT, Spina bifida.
PRISE EN CHARGE DE DYSRAPHIES SPINALES AU CHUK - MANAGEMENT OF SPINAL DYSRAPHIA AT CHUK
JB. Bizimana ; JM. Nizeyimana
RÉSUMÉ
Notre travail a eu pour objectif une approche épidémiologique, étiologique, clinique, thérapeutique et évolutive du spina bifida.
Nous avons réalisé une étude rétrospective et prospective sur une période de deux ans allant de janvier 2018 à décembre 2019 au CHU de Kamenge dans le département de chirurgie, période durant laquelle nous avons enregistré 25 cas de spina bifida.
La fréquence annuelle a été de 12,5 cas par an, le sexe féminin prédominait avec un sex ratio de 0,92 et les nouveau-nés étaient majoritaires à 68%.
La récurrence familiale a été retrouvée dans une fratrie, la pilule contraceptive a été prise dans 8% des cas et aucune mère n’a pris d’acide folique au cours de sa grossesse.
Une tuméfaction fermée a été retrouvée dans 60% des cas et la localisation lombo sacrée prédominait avec un taux de 52%. L’ETF a été réalisée dans 52% des cas.
L’hydrocéphalie a été retrouvée dans 52% des cas et des déformations orthopédiques et des troubles sphinctériens étaient également associés.
La cure chirurgicale de spina bifida a été faite dans 92% des cas et la dérivation ventriculopéritonéale dans 69,23% des cas.
Mots clés :
Spina bifida – Hydrocéphalie.
ABSTRACT
Our work aimed at an epidemiological, etiological, clinical, therapeutic and evolutionary approach to spina bifida.
We carried out a retrospective and prospective study over a period of two years from January 2018 to December 2019 at Kamenge University Hospital in the department of surgery, during which we recorded 25 cases of spina bifida.
The annual frequency was 12.5 cases per year, the female sex predominated with a sex ratio of 0.92 and newborns were in the majority at 68%.
Familial recurrence was found in one sibling, the contraceptive pill was taken in 8% of cases and no mother took folic acid during her pregnancy.
A closed swelling was found in 60% of cases and the lumbosacral location predominated with a rate of 52%. Transfontanellar ultrasound was performed in 52% of cases.
Hydrocephalus was found in 52% of cases and orthopedic deformities and sphincter disorders were also associated.
Surgical treatment of spina bifida was carried out in 92% of cases and ventriculoperitoneal diversion in 69.23% of cases.
Keywords:
Spina bifida- Hydrocephalus.
PROBLÉMATIQUE DE LA PRISE EN CHARGE DE L’HYDROCÉPHALIE CHEZ L’ENFANT AU CHUK - PROBLEM IN THE MANAGEMENT OF HYDROCEPHALUS AT CHUK
JB. Bizimana ; E. Ndayikengurukiye ; P. Muringa
RÉSUMÉ
But :
Rapporter au public les résultats préliminaires de la prise en charge de l’hydrocéphalie chez l’enfant au CHUK afin de mieux comprendre les profils thérapeutiques et évolutifs de la dite maladie.
Méthodes :
Nous avons réalisé une étude rétrospective descriptive sur une période de 28 mois ans allant de septembre 2017 décembre 2019 au CHU de Kamenge dans le département de chirurgie.
Résultats :
Nous avons enregistré 40 cas d’hydrocéphalie. La fréquence annuelle a été de 17 cas par an, le sexe féminin prédominait avec un sex-ratio de 0,81. La tranche d’âge des nourrissons (1mois à 2 ans) était la plus représentée avec 67.5%. La consanguinité parentale a été trouvée chez 6 couples soit 15%.
La macrocranie est le principal motif de consultation présent dans 80% des cas suivi du bombement de la fontanelle à 67.5%. Les signes neurologiques étaient dominés par le retard du développement psychomoteur à 30% et le trouble du tonus chez 20%. Le regard en coucher de soleil s’observe chez 45% des enfants.
Le spina bifida est la majeure malformation associée recueilli chez 25% des enfants hydrocéphales. L’ETF a été l’examen le plus réalisé et a montré l’hydrocéphalie triventriculaire à 40% des cas.
Le traitement médical adjuvent a été fait par antibiothérapie, antalgique et anticonvulsivant. Le traitement chirurgical au CHU Kamenge repose sur la DVP.
L’évolution pendant une année a montré des complications infectieuses et mécaniques chez 25 % des cas ; 9 cas de décès donc 22.5 % ont été enregistrés.
Conclusion :
L’hydrocéphalie est une pathologie relativement fréquente au CHUK ainsi qu’au Burundi. La prévention par supplémentation en acide folique chez la femme enceinte le diagnostic et prise en charge efficace des infections néonatales est une nécessité. La rapidité de sa prise en charge en améliore le pronostic vital et d’autonomie de l’enfant.
Mots clés :
Hydrocéphalie, CHUK, ETF, DVP.
ABSTRACT
Goal:
Report to the public the preliminary results of the treatment of hydrocephalus in children at CHUK in order to better understand the therapeutic and evolving profiles of the said disease.
Methods:
We carried out a retrospective descriptive study over a period of 28 months from September 2017 to December 2019 at Kamenge University Hospital in the surgery department.
Results:
We recorded 40 cases of hydrocephalus. The annual frequency was 17 cases per year, the female sex predominated with a sex ratio of 0.81. The age group of infants (1 month to 2 years) was the most represented with 67.5%. Parental consanguinity was found in 6 couples or 15%.
Macrocrania is the main reason for consultation present in 80% of cases followed by bulging of the fontanelle in 67.5%. The neurological signs were dominated by delay in psychomotor development in 30% and tone disorder in 20%. The sunset gaze is observed in 45% of children.
Spina bifida is the major associated malformation found in 25% of hydrocephalus children. TFU was the most commonly performed test and showed triventricular hydrocephalus in 40% of cases.
Adjuvant medical treatment was carried out with antibiotics, analgesics and anticonvulsants. Surgical treatment at Kamenge University Hospital is based on Ventriculoperitoneal bypass.
The evolution over a year showed infectious and mechanical complications in 25 % of cases; 9 cases of death so 22. 5% were recorded.
Conclusion:
Hydrocephalus is a relatively common pathology in CHUK as well as in Burundi. Its prevention by folic acid supplementation in pregnant women, the diagnosis and effective management of neonatal infections is a necessity. The speed of its treatment improves the vital prognosis and autonomy of the patient.
Keywords:
Hydrocephalus, CHUK, TFU, Ventriculoperitoneal bypass.
JOUR 2 : UROGYNÉCOLOGIE PÉDIATRIQUE
PROLAPSUS URÉTRAL MAL DIAGNOSTIQUÉ CHEZ UNE JEUNE FILLE : RAPPORT DE CAS - MISDIAGNOSED URETHRAL PROLAPSUS IN A YOUNG GIRL: A CASE REPORT
G. Kazobinka ; P. Mberimbere ; V. Toyota ; R. Ngezahayo
RÉSUMÉ
Objectif :
L’objectif de cette étude est de sensibiliser les médecins et de reconnaître rapidement le prolapsus urétral (PU) afin d’éviter les examens inutiles et l’anxiété des patientes.
Contexte :
Le prolapsus urétral (PU), également connu sous le nom d’urétrocèle, est une affection très rare que l’on rencontre le plus souvent chez les filles prépubères.
Le prolapsus urétral est défini comme une éversion circonférentielle de tout ou partie de la muqueuse urétrale à travers le méat urétral externe et ne met pas en danger la vie du patient.
Il se produit lorsque les tissus entourant l’urètre sont faibles ou lorsque les muscles ne sont pas solidement reliés à la peau de l’urètre. C’est le plus souvent le cas chez les filles avant la puberté, lorsque leur taux d’œstrogènes est faible.
Cette affection a été diagnostiquée chez des filles âgées de 5 jours à 11 ans. Les filles afro-américaines et hispaniques sont plus susceptibles d’être touchées par le prolapsus urétral. Il s’agit d’une affection rare, dont l’incidence est estimée à 1 sur 3000 filles.
Les diagnostics différentiels d’une masse urétrale sont vastes, allant d’une simple caroncule urétrale à un rhabdomyosarcome.
Le prolapsus d’un kyste urétéral, une tumeur maligne urétrale ou vaginale, une urétérocèle ectopique, un condylome sont des diagnostics différentiels courants.
Présentation du cas :
Nous rapportons le cas d’une jeune fille de 9 ans qui a été référée du Centre Seruka à l’Hôpital Kira de Bujumbura pour une expertise et un traitement d’abus sexuel.
La mère a rapporté que la jeune fille jouait avec d’autres enfants et qu’elle a été appelée par un voisin avant de venir signaler à sa grand-mère qu’elle souffrait de saignements vulvaires.
Conformément au protocole National, la mère a emmené son enfant au Centre Seruka qui l’a orientée vers l’Hôpital Kira pour une meilleure prise en charge des saignements vulvaires inhabituels.
Lors de l’examen physique, l’enfant était très anxieuse ; aucun signe d’ecchymose sur les membres ou le visage n’a été noté. L’examen génital a révélé la présence d’une masse molle et bombée dépassant le méat urétral et dont l’extrémité était nécrosée.
Le lendemain, elle a été programmée pour un examen génital complet sous anesthésie.
Il a été réalisé de manière pluridisciplinaire par un gynécologue et un urologue et a permis de constater la présence d’une muqueuse arrondie en forme de “beignet” dépassant de l’orifice urétral et dont la partie centrale était nécrosée. L’hymen était intact et la vulve non traumatisée.
Après avoir obtenu le consentement de la mère, une excision en coin de la muqueuse a été réalisée et la muqueuse de l’urètre a été suturée à l’aide d’un fil PDS 5-0 et une sonde de Foley de 10 Fr a été insérée.
La patiente est sortie le même jour sous antibiotiques et analgésiques.
Le troisième jour, elle a été vue par l’urologue pour un changement de pansement et pour être informée de son état. La plaie était propre.
On lui a demandé de revenir au bout d’une semaine pour le retrait du cathéter, mais elle a été perdue de vue. Les résultats de l’examen anatomopathologique ont confirmé un prolapsus de l’urètre.
Conclusion :
Le PU est une pathologie rare survenant chez les filles prépubères, mise en évidence par une masse urétrale et des saignements. Une sensibilisation accrue des médecins et une reconnaissance précoce du PU permettent d’éviter les examens inutiles et l’anxiété des patientes.
ABSTRACT
Aim:
The purpose of the present study is to increase physician awareness and early recognition of urethral prolapse (UP) to avoid unnecessary examinations and patient anxiety.
Background:
Urethral prolapse (UP), also known as urethrocele, is a very rare condition most often found in prepubescent girls.
Urethra prolapse is defined as a circumferential eversion of all or part of the urethral mucosa through the external urethral meatus and is not life-threatening.
It occurs when the tissues around the urethra are weak or when the muscles there fail to connect solidly to the urethral skin. This is most often the case for girls before puberty when their estrogen levels are low.
The condition has been diagnosed in girls ranging from 5 days old to 11 years old. African American and Hispanic girls are more likely to be affected by urethral prolapse. It’s a rare condition, with a suggested incidence of 1 on 3000 girls.
The differential diagnoses of a urethral mass are broad, ranging from a simple urethral caruncle to rhabdomyosarcoma.
Prolapse of a ureteric cyst, urethral or vaginal malignancy, ectopic ureterocele, condyloma are some common differential diagnosis.
Case presentation:
We report a case of a 9 year old young female who has been referred from Centre Seruka to Kira Hospital in Bujumbura for a sexual abuse expertise and treatment.
The mother reported that the young girl was playing with other kids and was called by a male neighbor before coming to report to her grandmother that she is experiencing vulvar bleeding.
Following the National protocol, the mother took her child to Centre Seruka which referred her to Kira Hospital for better management for unusual vulvar bleeding.
On physical exam, the child was very anxious; no bruising signs on the limbs or face were noted. Genital exam noted a bulging; soft mass exceeding the urethral meatus with a necrotic tip.
The following day, she was scheduled for a throughout genital exam under anesthesia.
It was done in a multi-disciplinary fashion by a gynecologist and a urologist and noted a rounded ‘doughnut’-shaped mucosa protruding from the urethral opening with the central part necrotised. The hymen was intact and the vulva not traumatic.
After obtaining consent from the mother, a wedge excision of the mucosa was performed and urethra mucosa was sutured with a 5-0 PDS suture and a 10Fr Foley catheter was inserted.
The patient was discharged the same day on antibiotics and pain killers.
On day 3, she was seen by the urologist for dressing change and to be informed about her condition. The wound was clean.
She was instructed to come back at 1-week follow up for catheter removal but was lost to follow-up. Pathology results confirmed a urethra prolapse.
Conclusion:
UP is a rare condition occurring in prepubertal girls, evidenced by a urethral mass and bleeding. Increased physician awareness and early recognition of UP avoids unnecessary examinations and patient anxiety.
ÉVALUATION DES RÉSULTATS DE LA RÉPARATION DE L'HYPOSPADIAS : EXPÉRIENCE DANS UN HÔPITAL MILITAIRE - ASSESSMENT OF THE OUTCOME IN HYPOSPADIAS REPAIR: MILITARY HOSPITAL BASED-EXPERIENCE
C. Rukundo ; PC. Niyonzima ; D. Nduwimana ; G. Kazobinka
RÉSUMÉ
Objectif :
Cette étude vise à fournir une analyse complète de l’hypospadias, y compris son évaluation, les techniques chirurgicales utilisées et les résultats obtenus.
Contexte :
L’hypospadias est une malformation congénitale courante chez les hommes, où l’ouverture de l’urètre n’est pas située à l’extrémité du pénis, mais plutôt sur la face ventrale du pénis, proximale à l’extrémité du gland. Il s’agit d’une condition difficile à gérer chirurgicalement, en particulier dans les hôpitaux disposant de ressources limitées où les matériaux de suture adéquats et les instruments fins ne sont pas disponibles.
Matériel et méthodes :
Nous avons évalué rétrospectivement les données des patients opérés pour hypospadias de Janvier 2022 à Janvier 2023.
Résultats :
Un total de 27 patients ont subi une correction chirurgicale de l’hypospadias pendant cette période. L’âge variait de 8 mois à 12 ans, avec un âge moyen de 3 ans et 5 mois. 66,6 % (18 sur 27) des patients avaient entre 1 et 3 ans.51,8 % (14 sur 27) présentaient un hypospadias distal, 14,8 % (4 sur 27) un hypospadias de la verge médiane et 33,3 % (9 sur 27) un hypospadias proximal. Des anomalies associées étaient présentes, telles qu’un testicule non descendu (associé à un hypospadias proximal), un testicule rétractile et une hydrocèle communicante (associés à un hypospadias proximal).
Les techniques chirurgicales comprenaient 66,6 % (18 sur 27) de procédures de plaque incisée tubularisée (TIP) selon la technique de Snodgrass, 14,8 % (4 sur 27) de redressement et fermeture en 3 étapes (STAC) et 18,5 % (5 sur 27) de redressement et greffe avec un lambeau de Byars en 2 étapes (STAG).
La durée moyenne avant le retrait du cathéter était de 8,7 jours. Les complications postopératoires comprenaient 25,9 % (7 sur 27) de fistules, 3,7 % (1 sur 27) de déhiscence des sutures et 3,7 % (1 sur 27) de sténose de l’urétrostomie. Toutes les fistules étaient associées à la technique TIP, tandis que la déhiscence des sutures et la sténose de l’urétrostomie étaient associées à la technique STAC. Les soins postopératoires et le suivi ont été méticuleusement documentés.
Discussion et conclusion :
Les résultats de cette étude soulignent
l’importance d’une évaluation complète de l’hypospadias en préopératoire afin de déterminer l’approche chirurgicale optimale. Le choix de la technique chirurgicale doit être adapté à chaque patient, en tenant compte de facteurs tels que la gravité, les anomalies associées et l’expertise du chirurgien. Les résultats de la correction chirurgicale ont montré des résultats esthétiques et fonctionnels satisfaisants dans la majorité des cas, ce qui confirme l’efficacité des techniques choisies. De plus, l’identification et la gestion des complications jouent un rôle crucial dans l’optimisation des résultats pour les patients.
Des recherches supplémentaires et des études de suivi à long terme sont nécessaires pour évaluer la durabilité des résultats chirurgicaux et affiner les stratégies de traitement afin d’améliorer les soins aux patients. La prise en charge de l’hypospadias est complexe et nécessite une technique chirurgicale méticuleuse ainsi que des soins postopératoires attentifs. Malgré les défis, des résultats satisfaisants peuvent être obtenus grâce à une sélection minutieuse des patients et à une technique chirurgicale appropriée.
Mots-clés :
hypospadias, anomalie congénitale, évaluation, techniques chirurgicales, résultats.
ABSTRACT
Aim:
This study aims to provide a comprehensive analysis of hypospadias, including its evaluation, surgical techniques, and outcomes
Background:
Hypospadias is a common male congenital malformation where the urethral opening is not located at the tip of the penis but rather at the ventral aspect of the penis, proximal to the tip of the glans. It is a challenging condition to manage surgically especially in resource limited hospital where adequate suture materials and fine instruments are not available.
Materials and Methods:
We retrospectively assessed the data of patients operated for hypospadias from January 2022 to January 2023.
Results:
A total of 27 patients underwent surgical correction of hypospadias during that time. Age was ranging from 8 months to 12 years old, mean age was 3years 5 months, 66, 6 %( 18 out27) of patients were between 1 and 3 years old. 51, 8% (14 out27) had Distal hypospadias , 14,8%(4 out27) had midshaft hypospadias,33,3% ( 9 out 27) had proximal hypospadias with associated anomalies such as left undescended testis retractile testis and communicating hydrocele.
Surgical techniques consisted of 66,6 %(18 out27) of Tubularized Incised Plate (TIP) procedure by Snodgrass, 14,8% (4 out27)of Straighten and close in 3steps (STAC repair) and 18,5 %(5 out27) of straighten and graft with byars flap in 2steps (STAG or Bracka repair ).
The mean time for catheter removal was 8, 7 days. Postoperative complications included 25,9%(7 out27) of fistulas, 3,7% (1 out27) of suture dehiscence, and 3,7%(1 out27) of urethrostomy stenosis. All fistulas were associated with the TIP technique while suture dehiscence and urethrostomy stenosis are associated with the STAC technique .Postoperative care and follow-up were meticulously documented.
Discussion and conclusion:
The findings of this study highlight the importance of a comprehensive evaluation of hypospadias preoperatively and intra-operatively to determine the optimal surgical approach. The choice of surgical technique should be tailored to the individual patient, considering factors such as severity, associated anomalies, and surgeon expertise. The outcomes of surgical correction demonstrated satisfactory cosmetic and functional results in the majority of cases, supporting the effectiveness of the selected techniques. Additionally, the identification and management of complications play a crucial role in optimizing patient outcomes.
Further research and long-term follow-up studies are warranted to assess the durability of surgical outcomes and refine treatment strategies for improved patient care. The management of hypospadias is complex and requires meticulous surgical technique and postoperative care. Despite challenges, satisfactory outcomes can be achieved with careful patient selection and surgical technique.
Keywords:
hypospadias, congenital anomaly, evaluation, surgical techniques, outcomes.
RÉPARATION CHIRURGICALE DÉTAILLÉE D'UN ÉPISPADIAS PÉNIEN PAR LA TECHNIQUE DE MITCHELL : RAPPORT DE CAS - DETAILED SURGICAL REPAIR OF PENILE EPISPADIAS USING MITCHELL TECHNIQUE: A CASE REPORT
D. Mossini ; JL. Bagaya ; R Ndayirorere ; G. Kazobinka
RÉSUMÉ
La réparation de l’épispade vise à restaurer l’anatomie normale du pénis, à obtenir des érections droites avec une excellente cosmétique et à améliorer la continence urinaire. La technique de démontage complet du pénis permet le positionnement ventral de l’urètre et la correction d’une courbure sévère dorsale.
Nous rapportons le cas d’un garçon de 4 ans présentant un épispadias pénien et une continence urinaire.
Nous décrivons les raffinements techniques de la technique de démontage complet du pénis pour la réparation de l’épispadias et l’utilisation d’un lambeau de peau ventral.
La suture de maintien a été placée sur chaque hémigland avec précaution pour éviter de blesser la plaque urétrale à l’aide de prolene 4-0.
Une incision de la ligne de circoncision a été faite ventralement et une incision péri-urétrale a été faite dorsalement.
Après dégantage du pénis, la plaque urétrale a été disséquée et détachée des corps caverneux qui ont été séparés. L’urètre a été positionné ventralement et tubularisé sur une sonde de Foley de 8 Fr à l’aide de PDS 6-0. Les corps caverneux ont été dérotés et rapprochés sur la ligne médiane dorsale à l’aide d’un 2-0 vicryl. La couverture cutanée a été réalisée à l’aide d’un lambeau transversal préputial ventral avec rotation dorsale en utilisant du PDS 5-0.
La technique a permis d’obtenir un excellent résultat esthétique avec un méat orthotopique et un gland conique en deux étapes. Le patient a fini par avoir des érections droites et une meilleure continence.
Mots-clés :
Epispadias, urètre, gland, continence
ABSTRACT
Epispadias repair aims to restore normal penile anatomy, achieve straight erections with excellent cosmesis and improve urinary continence. The complete penile disassembly technique allows for ventral positioning of the urethra and correction of severe dorsal chordee,
Our case is reported on a 4 years old boy with penile epispadias and continent urine.
We describe the technical refinements of the complete penile disassembly technique for epispadias repair and the use ventral skin flap.
The stay suture was placed on each hemiglans carefully to avoid injuring the urethral plate using prolene 4-0.
A circumcision line incision was made ventrally and a periurethral incision was made dorsally.
After penile degloving, the urethral plate was dissected and detached from the corpora cavernosa which were separated. The urethra was ventrally positioned and tubularized over an 8Fr foley catheter using PDS 6-0. The corpora cavernosa were derotated and approximated in the midline dorsally with a 2-0 vicryl. Skin coverage was achieved with a ventral preputial transverse island flap rotated dorsally using PDS 5-0.
The technique was successful to achieve an excellent aesthetic outcome with an orthotopic meatus and a conical glans in 2 stages. The patient eventually had straight erections and improved continence.
Keywords:
Epispadias, urethra, glans, continence
DYSGERMINOME OVARIEN PÉDIATRIQUE : RAPPORT DE CAS - PEDIATRIC OVARIAN DYSGERMINOMA: A CASE REPORT
P. Mberimbere ; D. Kamatari ; R. Ngezahayo ; J. Karerwa ; D. Ntasumbumuyange
RÉSUMÉ
Les tumeurs ovariennes sont rares chez les enfants. Bien que les dysgerminomes soient relativement rares parmi tous les néoplasmes ovariens (environ 2 % seulement), ils représentent 33 % des tumeurs germinales malignes de l’ovaire. Le dysgerminome est la tumeur germinale maligne la plus fréquente de l’ovaire. Le dysgerminome peut survenir à tout âge. Voici le cas rare d’une fillette de 5 ans atteinte d’un dysgerminome qui a subi une salpingo-ovariectomie laparoscopique du côté droit pour une atteinte unilatérale avec conservation de la fertilité. Les douleurs abdominales étaient le symptôme le plus courant lors de la présentation.
Mots-clés :
rapport de cas, dysgerminome, pédiatrie
ABSTRACT
Ovarian tumors are rare in children. Although dysgerminomas are relatively uncommon among all ovarian neoplasms (accounting for only an approximate 2 percent), they account for 33 percent of malignant OGCTs. Dysgerminoma is the most common malignant germ cell tumor of the ovary. Dysgerminoma can occur at any age. Here is a rare case of a 5 years old girl with dysgerminoma who underwent right-sided laparoscopic salpingo-oophorectomy for unilateral involvement with conservation of fertility. Abdominal pain were the most common symptom at presentation.
Keywords:
case report, dysgerminoma, pediatric.
JOUR 2 : NÉONATOLOGIE
PRÉVALENCE ET RISQUE DE SURVENUE D'ANOMALIES CONGÉNITALES VISIBLES DANS LES ZONES MINIÈRES DU SUD KIVU : ÉTUDE TRANSVERSALE - PREVALENCE AND RISK OF OCCURRENCE OF VISIBLE CONGENITAL ABNORMALITIES IN MINING AREAS IN SOUTH KIVU: A CROSS SECTIONAL STUDY
FG. Cikomola ; AD. Nyalundja ; AW. Bisimwa ; BS. Matabaro ; FM. Mukamba ; CM. Sudi ; PD. Muguankonkwa ; LEM. Mubenga ; K. Nyamugabo ; DM. Alumeti ; T. Kabesha ; M. Miserez ; DM. Sengeyi.
RÉSUMÉ
Contexte
Les anomalies congénitales constituent un problème majeur de santé publique, responsable d’une morbidité et d’une mortalité importantes chez les nourrissons dans les pays en développement, y compris en République démocratique du Congo. La charge de morbidité qui en découle est le plus souvent sous-estimée et les interventions de santé publique ciblées sont limitées en raison de la rareté des données. La présente étude visait à décrire la prévalence et le risque de survenue d’anomalies congénitales visibles (ACV) chez les nouveau-nés du Sud-Kivu.
Méthodes
Une étude transversale rétrospective en milieu hospitalier a été menée parmi les nouveau-nés vivants enregistrés dans 7 hôpitaux du Sud-Kivu de janvier 2016 à août 2021. Les hôpitaux ont été catégorisés en deux groupes selon la présence ou non d’activités minières dans leur zone de couverture respective. La prévalence a été estimée pour 100 000 naissances vivantes.
Résultats
261 nouveau-nés atteints d’ACV ont été enregistrés au cours de la période d’étude, ce qui représente une prévalence globale de 398,79 cas. La prévalence varie entre 216,85 et 1364,67 cas. Un risque accru a été constaté dans les zones minières (2,07, 1,59 – 2,68), Mubumbano (1,72, 1,22 – 2,43), et Mwenga (3,89, 2,73 – 5,54), tandis qu’un risque réduit a été signalé dans les zones non minières (0,48, 0,37 – 0,62) à Katana (0,49, 0,33 – 0,73).
Le système musculo-squelettique (28,74 %) et le système nerveux central (19,92 %) étaient les types d’ACV les plus fréquents. Une différence significative dans la prévalence des ACV impliquant le visage, le système gastro-intestinal et la paroi abdominale, le système musculo-squelettique, le système nerveux central et le système génito-urinaire a été trouvée entre les zones minières et les zones non minières (p<0,001).
Conclusion
Les ACV concernent 0,22 % à 1,36 % des nouveau-nés dans les zones étudiées et touchent principalement les systèmes musculo-squelettique et nerveux central. Les activités minières sont associées à un risque accru d’ACV et de certains types d’ACV.
Mots-clés :
Anomalies congénitales visibles, exploitation minière, prévalence, Sud-Kivu.
ABSTRACT
Background
Congenital abnormalities are a major public health issue accounting for significant morbidity and mortality in infants in developing countries, including the Democratic Republic of the Congo. The subsequent burden of disease is most often underestimated and targeted public health interventions are limited due to scarcity of data. The present study aimed to describe the prevalence and the risk of occurrence of congenital visible abnormalities (CVAs) in neonates in South Kivu.
Methods
A hospital-based retrospective cross-sectional study was conducted among living newborns registered in 7 hospitals in South-Kivu from January 2016 to August 2021. Hospitals were categorized into two groups according to the presence or not of mining activities in their coverage respective area. The prevalence was estimated per 100,000 live births.
Results
261 neonates with CVAs were recorded during the study period accounting for an overall prevalence of 398.79 cases. The prevalence ranges between 216.85 and 1364.67 cases. An increased risk was found in mining zones (2.07, 1.59 – 2.68), Mubumbano (1.72, 1.22 – 2.43), and Mwenga (3.89, 2.73 – 5.54), whereas a reduced risk was reported in non-mining zones (0.48, 0.37 – 0.62) in Katana (0.49, 0.33 – 0.73).
Musculoskeletal (28.74%) and central nervous systems (19.92%) were the most common type of CVA. A significant difference in prevalence for CVA involving the face, GI system and abdominal wall, musculoskeletal, central nervous and genitourinary systems between mining and non-mining zones was found (p<0.001).
Conclusion
CVAs are found in 0.22% to 1.36% of neonates in the study areas affecting mostly musculoskeletal and central nervous systems. Mining activities were associated with an increased risk of CVAs and certain types of CVAs.
Keywords:
Congenital visible abnormalities, mining, prevalence, South Kivu.
PATHOLOGIES CHIRURGICALES NÉONATALES AU CHU DE KAMENGE - NEONATAL SURGICAL PATHOLOGIES AT CHUK
JC. Mbonicura ; D. Mikaza
RÉSUMÉ
But :
Etudier les pathologies chirurgicales néonatales au CHU de Kamenge.
Patientes et Méthodes :
Il s’agissait d’une étude rétrospective et descriptive réalisée dans les départements de Pédiatrie (Service de Néonatologie) et de Chirurgie Générale du CHU de Kamenge, sur une période de 3 ans, allant du 1er Juillet 2017 au 30 Juin 2020. Les nouveau-nés, opérés ou non pour une pathologie chirurgicale néonatale étaient retenus. Etait exclus tout nouveau-né avec dossier incomplet.
Résultats :
Sur 1643 nouveau – nés hospitalisés durant la période d’étude, 110 cas de PCN ont été retenus sur un total de 137 nouveau – nés. La fréquence des PCN était de 8,33% . Les nouveau –nés étaient surtout âgés de 0 à 7 jours (71,81%) avec un âge moyen global de 6,13 jours. Prédominance masculine avec sex –ratio de 1,44. 8 cas sur 110 de pathologies chirurgicales néonatales (7,27%) diagnostiquées en anténatal. Les pathologies malformatives et les pathologies de l’appareil digestif et de la paroi abdominale étaient prédominantes avec respectivement 89,09 % et 56,34 %.
Le spina bifida était la pathologie la plus fréquente (19,09%) suivi par l’ omphalocèle (16,36%) et le syndrome poly malformatif (10,9%). L’intervention chirurgicale a été faite dans 62,73 % des cas.
16 cas sur 69 patients opérés (23,19%) avaient eu une complication post opératoire. Le taux de mortalité était de 37,27%. La mortalité opératoire était de 46,34% et celle non opératoire était de 53,66%.
31 cas sur 41 décès soit 75,6% étaient issus des pathologies du tube digestif et de la paroi abdominale et dont 12 décès soit 29,27 % étaient entrainés par l’omphalocèle . La durée moyenne d’hospitalisation était de 23,5 jours.
Mots-clés :
Pathologies , chirurgie , nouveau-né , CHU de Kamenge.
ABSTRACT
Aim:
To study neonatal surgical pathologies (NSP) at Kamenge University Hospital.
Patients and Methods:
This was a retrospective and descriptive study carried out in the Departments of Pediatrics (Neonatology Service) and General Surgery of Kamenge University Hospital, over a 3-year period, from July 1, 2017 to June 30, 2020. Newborns, operated or not for a neonatal surgical pathology were retained. All newborns with incomplete records were excluded.
Results:
Out of 1,643 newborns hospitalized during the study period, 110 cases of NSP were retained out of a total of 137 newborns. The frequency of NSP was 8.33%. Newborns were predominantly aged between 0 and 7 days (71.81%), with an overall mean age of 6.13 days. Male predominance, with a sex ratio of 1.44. 8 out of 110 cases of neonatal surgical pathology (7.27%) were diagnosed antenatally. Malformations and pathologies of the digestive system and abdominal wall predominated, with 89.09% and 56.34% respectively.
Spina bifida was the most frequent pathology (19.09%), followed by omphalocele (16.36%) and poly malformative syndrome (10.9%). Surgery was performed in 62.73% of cases.
16 cases out of 69 operated patients (23.19%) had a postoperative complication. The mortality rate was 37.27%. Operative mortality was 46.34% and non-operative mortality 53.66%.
31 cases out of 41 deaths (75.6%) were due to pathologies of the digestive tract and abdominal wall, of which 12 deaths (29.27%) were due to omphalocele. The average hospital stay was 23.5 days.
Key words:
Pathologies, surgery, newborn, Kamenge University Hospital.
PRISE EN CHARGE D'UN CAS DE GASTROSCHISIS A L'HOPITAL DE KIRA : RAPPORT DE CAS - MANAGEMENT OF GASTROSCHISIS CASE AT KIRA HOSPITAL: A CASE REPORT
D. Kamatari; J. Karerwa
RÉSUMÉ
Objectif :
Le présent cas a pour but de sensibiliser le médecin aux anomalies congénitales de la paroi abdominale et aux principes fondamentaux de la prise en charge du gastroschisis à la naissance.
Contexte :
Les malformations de la paroi abdominale sont présentes dans 1 naissance vivante sur 5 000. Environ 10 % des patients atteints de gastroschisis sont considérés comme compliqués d’une atrésie intestinale associée.
Le gastroschisis est une anomalie congénitale caractérisée par un défaut de la paroi abdominale antérieure à travers laquelle l’intestin peut passer.
abdominale antérieure à travers laquelle le contenu intestinal fait librement saillie.
Contrairement à l’omphalocèle, il n’y a pas de sac sus-jacent et la taille de l’anomalie est généralement inférieure à 4 cm.
L’anomalie de la paroi abdominale est située à la jonction de l’ombilic et de la peau normale, et presque toujours à droite de l’ombilic.
Les diagnostics différentiels des omphalocèles se situent sur la ligne médiane, sont recouverts d’un sac amniotique, contiennent l’intestin, souvent le foie et d’autres organes abdominaux, et se trouvent à l’intérieur du pédoncule ombilical. Les anomalies associées peuvent être des anomalies de la ligne médiane, telles que des anomalies cardiaques ou vésicales/cloacales, et des syndromes tels que Beckwith-Weidemann (BW) ou la trisomie 13, 18 ou 21.
Présentation du cas :
Nous rapportons le cas d’un garçon de 2 jours qui a été adressé à l’hôpital de Kira parce que son contenu abdominal était à l’air libre.
Le bébé né à terme a été mis au monde par voie vaginale et a obtenu un APGAR de 9 et 9 à 1 et 5 minutes, respectivement. Les événements prénataux étaient significatifs pour le polyhydramnios et l’intestin échogène vu à l’échographie.
La mère est une G1P1 de 28 ans, par ailleurs en bonne santé.
A l’examen, l’enfant pèse 3 kg, ses signes vitaux sont normaux et il ne présente pas de détresse aiguë.
L’examen physique révèle une fontanelle ouverte et légèrement enfoncée, un contenu intestinal faisant saillie à partir d’un défaut de 2 cm à droite d’un cordon ombilical intact, sans aucune couverture. Aucune anomalie associée n’a été constatée.
La prise en charge a consisté à couvrir le contenu, à réanimer et à pratiquer une intervention chirurgicale d’urgence le jour même après la réanimation.
Après réduction, nous avons opté pour une fermeture primaire de l’anomalie avec une suture de type purse string avec 3-0 PDS et une sonde NGT a été mise en place.
Le deuxième jour après l’opération : signes vitaux normaux, abdomen légèrement distendu, la mère a été autorisée à l’allaiter.
Le 12e jour, il est sorti de l’hôpital dans un état nettement amélioré.
Lors du dernier suivi, l’abdomen était souple, l’ombilic normal, un léger diastasis péri-ombilical et une croissance et un développement normaux.
Conclusion :
Le gastroschisis est une anomalie congénitale de la paroi abdominale.
Les différences entre une omphalocèle et un gastroschisis sont mises en évidence par la localisation de l’anomalie, les structures observées à l’extérieur, la présence d’un sac et les anomalies associées. Elle peut être simple ou compliquée en fonction du degré d’inflammation de l’intestin et/ou des organes qui se sont déplacés à travers l’ouverture.
Les priorités dans la prise en charge du gastroschisis sont d’établir une couverture pour le contenu intestinal, de réanimer et de maintenir le volume de l’intraveineuse, d’identifier les anomalies associées et d’assurer l’alimentation.
Après la mise en place d’une perfusion, des options de réduction du contenu et de fermeture de la paroi abdominale peuvent être envisagées.
ABSTRACT
Aim:
The purpose of the present case is to increase the physician’s awareness of congenital abdominal wall defects and fundamentals in the management of gastroschisis at birth.
Background:
Abdominal wall defects are found in 1 of 5,000 live births, about 10% of gastroschisis patients are considered complicated with associated intestinal atresia.
Gastroschisis is a congenital anomaly characterized by a defect in the anterior
abdominal wall through which the intestinal contents freely protrude.
Unlike omphalocele, there is no overlying sac, and the size of the defect is usually <4 cm.
The abdominal wall defect is located at the junction of the umbilicus and normal skin, and is almost always to the right of the umbilicus.
The differential diagnoses of Omphaloceles are found in the midline, have an amniotic sac as a cover, contain the intestine, often liver and other abdominal organs, and are within the umbilical stalk. Associated anomalies may include midline defects, such as cardiac or bladder/cloacal, and syndromes such as Beckwith-Weidemann (BW) or trisomy 13, 18, or 21.
Case presentation:
We report a case of a 2 days old male who has been referred to Kira Hospital because of his abdominal contents were open to air.
The term baby was born via vaginal delivery and had APGARs of 9 and 9 at 1 and 5 minutes, respectively. Prenatal events were significant for polyhydramnios and echogenic bowel seen on ultrasound.
Mother is an otherwise healthy 28-year-old G1P1.
On examination, the child weighs 3 kg, has normal vital signs, and is in no acute distress.
Abnormal physical examination findings include an open, mildly sunken fontanelle, intestinal contents seen protruding from a 2-cm defect to the right of an intact umbilical cord without any covering. No associated anomalies were found.
Management consisted of covering the contents, resuscitation and emergency sur-gical intervention was performed the same day after resuscitation.
After reduction, we opted for primary closure of the defect with purse string suture with 3-0 PDS and NGT tube was put in place.
On day 2 post op: normal vital signs, mildly distended abdomen, the mother was allowed to breastfeed him.
On day 12, He was discharged from our hospital significantly improved.
In the last follow up, the abdomen was soft, normal umbilicus, mild peri umbilical diastasis and normal growth and development.
Conclusion:
Gastroschisis is a congenital abdominal wall defect.
Differences between an omphalocele and gastroschisis are highlighted by location of defect, structures seen outside, presence of a sac, and associated anomalies. It can be simple or complicated based on how inflamed the bowel and /organs are that moved through the opening.
Priorities in the management of gastroschisis are to establish coverage for the in-testinal contents, resuscitate and maintain iv volume, identify associated anomalies, and provide nutrition.
After an IV is established, options for reduction of contents and abdominal wall closure can be considered.
PRISE EN CHARGE DE LA MALROTATION INTESTINALE A L'HOPITAL DE KIRA : RAPPORT DE CAS - MANAGEMENT OF INTESTINAL MALROTATION AT KIRA HOSPITAL : A CASE REPORT
D. Kamatari; R. Bakunda; R. Ngenzahayo
RÉSUMÉ
Objectif :
Sensibiliser les médecins au diagnostic et à la prise en charge de la malrotation et du volvulus intestinaux chez les nouveau-nés.
Introduction :
La malrotation est un ensemble d’anomalies anatomiques résultant d’une rotation et d’une fixation incomplètes du tractus intestinal au cours du développement fœtal. Il s’agit d’une pathologie rare, dont on pense qu’elle survient dans environ 1 cas sur 500 naissances vivantes. Un diagnostic précoce et un traitement chirurgical de cette pathologie peuvent sauver des vies.
Présentation du cas :
Nous rapportons le cas d’un nouveau-né de deux mois dont la famille a consulté pour des vomissements bilieux et un retard de croissance. Il s’agit d’un nouveau-né prématuré à 35 semaines d’âge gestationnel qui a présenté des vomissements dès sa naissance. Sa famille a consulté à plusieurs reprises pour ces vomissements sans trouver le diagnostic.
Le diagnostic a été fait en peropératoire. Nous avons trouvé une malrotation de l’intestin moyen sans volvulus ni complication, avec des brides de Ladd entre le cæcum et le duodénum. Nous avons effectué la procédure de Ladd : éviscération et inspection de l’ensemble de l’intestin et de ses racines, lyse de l’anneau de Ladd et duodénum redressé, une appendicectomie a été réalisée et l’intestin a été replacé dans la cavité abdominale avec le cæcum dans le quadrant inférieur. A l’exception d’une légère fièvre occasionnelle les trois premiers jours, l’évolution post-opératoire a été bonne avec une reprise de la croissance.
Conclusion :
Le diagnostic de malrotation intestinale doit être envisagé chez les nouveau-nés présentant une obstruction intestinale. Les médecins doivent être en mesure d’établir un diagnostic de malrotation intestinale chez les nouveau-nés présentant une obstruction intestinale. La prise en charge consiste en la procédure de Ladd, suivie le plus souvent avec une bonne évolution dans les formes non compliquées.
ABSTRACT
Aim:
To increase the awareness of physicians in the diagnosis and management of intestinal malrotation and volvulus in neonates
Introduction:
Malrotation is a spectrum of anatomic abnormalities of incomplete rotation and fixation of the intestinal tract during fetal development. It is a rare condition, thought to occur in approximately 1 in 500 live births. Early diagnosis and surgical treatment of this disorder can be life-saving.
Case presentation:
We report a case of a neonate of two months whose family has consulted for bilious emesis and a failure to thrive. It is a neonate born prematurely at 35 gestational weeks who has presented vomiting from his birth. His family consulted at several times for this emesis without finding the diagnosis.
The diagnosis was done peroperatively. We found a malrotation of the midgut without volvulus nor any complication, with Ladd’s bands between the caecum and the duodenum. We performed the procedure of Ladd : evisceration and inspection of the entire bowel and its roots, lysis of Ladd’s band and duodenum straightened, an appendectomy was performed and the bowel was replaced in the abdominal cavity with the caecum in the lower quadrant. Except that the patient encountered occasional low-grade fever on the first three days, the post-operative evolution was good with a resumption of the growth.
Conclusion:
The diagnosis of intestinal malrotation should be considered in neonates presenting bowel obstruction. Physicians should be able to suspect it and rule out its complicated forms. The management consists of Ladd’s procedure followed mostly with a good evolution in uncomplicated form.
PRISE EN CHARGE D'UN CAS DE MALADIE DE HIRSCHSPRUNG A L'HOPITAL DE KIRA : RAPPORT DE CAS - MANAGEMENT OF HIRSCHSPRUNG DISEASE CASE AT KIRA HOSPITAL: A CASE REPORT
D. Kamatari; J. Karerwa
RÉSUMÉ
Objectif :
Le présent cas a pour but de sensibiliser le médecin au mégacôlon aganglionnaire congénital et à sa prise en charge.
Contexte :
La maladie de Hirschsprung est une maladie rare caractérisée par l’absence complète de cellules ganglionnaires dans le côlon, ce qui entraîne la perte du mouvement péristaltique de l’intestin.
L’incidence de la maladie de Hirschsprung sporadique est de 1 sur 5000 naissances vivantes.
Des rapports font état d’une fréquence accrue de la maladie de Hirschsprung dans plusieurs générations d’une même famille.
Parfois, ces familles présentent des mutations génétiques, notamment du gène Ret.
Comme le côlon aganglionnaire ne permet pas un péristaltisme normal, la présentation des enfants atteints de la maladie de Hirschsprung se caractérise par une obstruction fonctionnelle de l’intestin distal.
Les symptômes sont la distension abdominale, l’absence d’émission de méconium et les vomissements bilieux.
Tout nourrisson qui n’émet pas de méconium après 48 heures de vie doit faire l’objet d’un test de dépistage de la maladie de Hirschsprung.
Parfois, les nourrissons présentent une complication de la maladie de Hirschsprung appelée entérocolite.
Ce mode de présentation est caractérisé par une distension et une sensibilité abdominales, et il est associé à des manifestations de toxicité systémique comprenant de la fièvre, un retard de croissance et de la léthargie.
Dans environ 20 % des cas, le diagnostic de la maladie de Hirschsprung est posé après la période néonatale.
Ces enfants souffrent d’une constipation sévère, qui a généralement été traitée avec des laxatifs et des lavements.
Une distension abdominale et un retard de croissance peuvent également être présents au moment du diagnostic.
Bien que le lavement baryté ne puisse que suggérer, mais pas établir avec certitude, le diagnostic de la maladie de Hirschsprung, il est très utile pour exclure d’autres causes d’obstruction intestinale distale.
Il s’agit notamment du syndrome du petit côlon gauche (comme chez les nourrissons de mères diabétiques), de l’atrésie du côlon, du syndrome du bouchon méconial ou du côlon inutilisé observé chez les nourrissons après l’administration de magnésium ou d’agents tocolytiques.
Présentation du cas :
Nous rapportons le cas d’une femme âgée de 2 jours qui a été adressée à l’hôpital de Kira en raison de sa distension abdominale et de l’absence d’émission de méconium après 48 heures.
Le bébé est né par voie vaginale et avait un APGAR de 9 et 9 à 1 et 5 minutes, respectivement. Selon la mère, les événements prénataux étaient ” sans particularité ” à l’échographie.
La mère est une G6P6 de 36 ans, par ailleurs en bonne santé.
À l’examen, l’enfant pèse 3,7 kg, ses signes vitaux sont normaux et il ne présente pas de détresse aiguë.
Les résultats anormaux de l’examen physique comprennent une distension abdominale persistante, l’absence d’émission de méconium et des vomissements bilieux pendant la première tétée.
Au vu de ces symptômes, le bébé a été mis sous NPO, une sonde nasogastrique a été insérée, révélant une aspiration légèrement verdâtre, des fluides IV ont été mis en place et des antibiotiques ont été administrés. La radiographie abdominale a révélé une distension du côlon.
Après une réanimation réussie, nous avons pratiqué une laparotomie d’urgence et découvert une zone de transition à la jonction rectosigmoïdienne
et une colostomie a été pratiquée, suivie d’une procédure d’extraction à 3 mois.
Lors du dernier suivi, l’abdomen était souple et la croissance et le développement normaux.
Aujourd’hui, c’est une petite fille de 9 mois en bonne santé.
Conclusion :
La maladie de Hirschsprung est une affection rare, qui peut potentiellement s’avérer préjudiciable et fatale si elle n’est pas rapidement reconnue au cours de la vie néonatale.
Il est essentiel que les médecins puissent identifier les symptômes typiques de la maladie, à savoir un abdomen distendu et l’absence de passage de méconium dans les 48 heures suivant la naissance.
Par conséquent, nous devrions toujours considérer la maladie de Hirschsprung comme un diagnostic potentiel en cas d’occlusion intestinale, afin d’éviter tout retard dans le diagnostic et le traitement.
ABSTRACT
Aim:
The purpose of the present case is to increase the physician’s awareness of congenital aganglionic megacolon and its management.
Background:
Hirschsprung’s disease is a rare disease characterized by the complete absence of ganglionic cells in the colon, thereby causing loss of peristalsis movement of the bowel.
The incidence of sporadic Hirschsprung’s disease is 1 in 5000 live births.
There are reports of increased frequency of Hirschsprung’s disease in multiple generations of the same family.
Occasionally, such families have genes mutations including the Ret gene.
Because the aganglionic colon does not permit normal peristalsis to occur, the presentation of children with Hirschsprung’s disease is characterized by a functional distal intestinal obstruction.
Symptoms are abdominal distention, failure to pass meconium, and bilious emesis.
Any infant who does not pass meconium beyond 48 hours of life must be invest gated for the presence of Hirschsprung’s disease.
Occasionally, infants present with a complication of Hirschsprung’s disease called enterocolitis.
This pattern of presentation is characterized by abdominal distention and tenderness, and it is associated with manifestations of systemic toxicity that include fever, failure to thrive, and lethargy.
In approximately 20% of cases, the diagnosis of Hirschsprung’s disease is made beyond the newborn period.
These children have severe constipation, which has usually been treated with laxatives and enemas.
Abdominal distention and failure to thrive may also be present at diagnosis.
Although the barium enema can only suggest, but not reliably establish, the diagnosis of Hirschsprung’s disease, it is very useful in excluding other causes of distal intestinal obstruction.
These include small left colon syndrome (as occurs in infants of diabetic mothers), colonic atresia, meconium plug syndrome, or the unused colon observed in infants after the administration of magnesium or tocolytic agents.
Case presentation:
We report a case of a 2 days old female who has been referred to Kira Hospital because of his abdominal distention and failure to pass meconium beyond 48h.
The baby was born via vaginal delivery and had APGARs of 9 and 9 at 1 and 5 minutes, respectively. According to the mother, prenatal events were ‘’unremarkable’’ on ultrasound.
The mother is an otherwise healthy 36-year-old G6P6.
On examination, the child weighs 3.7 kg, has normal vital signs, and is in no acute distress.
Abnormal physical examination findings include persistent abdominal distention, failure to pass meconium and bilious vomiting during the first breastfeeding.
Seeing these symptoms, the baby was put under NPO, an NGT was inserted, revealing a light greenish aspirate, IV fluids were started, and antibiotics were given. Abdominal x-ray showed distended colon.
After a successful resuscitation, we performed an emergency laparotomy and we found a transitional zone at the rectosigmoid junction and colostomy was done followed by a pull through procedure at 3 months.
In the last follow up, the abdomen was soft and normal growth and development.
Now she is a healthy 9-month-old female.
Conclusion:
Hirschsprung’s disease is a rare condition, which can potentially prove to be detrimental and fatal if not promptly recognized in neonatal life.
It is critical that physicians can identify the typical symptoms of the disease, which include a distended abdomen and no passage of meconium within the first 48 hours of birth.
Therefore, we should always put Hirschsprung’s disease as a potential diagnosis in cases of bowel obstruction, preventing any delay in the diagnosis and treatment.
PRISE EN CHARGE CHIRURGICALE DES MALFORMATIONS ANORECTALES ET DES MALADIES INTESTINALES AGANGLIONNAIRES EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE. L'EXPÉRIENCE DE L'HÔPITAL CHIRURGICAL D'URGENCE POUR ENFANTS, ENTEBBE - SURGICAL MANAGEMENT OF ANORECTAL MALFORMATION AND AGANGLIONIC BOWEL DISEASE IN SUB-SAHARAN AFRICA. THE EXPERIENCE OF 'EMERGENCY' CHILDREN'S SURGICAL HOSPITAL, ENTEBBE.
A. Franchella; J. Yiga
RÉSUMÉ
Contexte
Plus de 225 interventions chirurgicales sur des malformations anorectales (ARM) et la maladie de Hirschsprung (HSD) ont été réalisées à l’hôpital chirurgical pour enfants.
Méthodes
Une étude rétrospective a été menée pour décrire les caractéristiques démographiques, cliniques et les résultats des patients.
Résultats
141 patients ont été enrôlés et la tranche d’âge était principalement de 1 à 5 ans. H : F (HSD 3:1, ARM 1:1). Les symptômes étaient la constipation et la distension abdominale (HSD – 35 %), l’absence d’orifice anal (ARM – 75 %). 68% des HSD et 88% des ARM ont eu une stomie placée dans la première semaine de vie (86% HSD, 52% ARM). 80 % des patients ont subi une imagerie, 96 % ont eu des biopsies (HSD) et 80 % avaient une maladie du sigmoïde rectal, l’un d’entre eux avait un segment long.
Les hommes présentaient des fistules rectales bulbaires et rectales périnéales (64 %), tandis que chez les femmes, la plus fréquente était la fistule rectale vestibulaire (68 %). Les autres fistules étaient les suivantes : vésicale rectale (6), prostatique rectale (6), cloaque (7), pas de fistule (5), vaginale rectale (4). Les patients atteints de HSD ont subi les procédures de Swenson et de Soave. Les patients ARM ont subi une procédure en 3 étapes (95%).
55% des patients ARM ont reçu des antibiotiques pendant plus de 48 heures, tandis que 87% des patients HSD ont reçu des antibiotiques pendant moins de 48 heures. 87% des patients HSD ont été nourris après 48 heures postopératoires. Les complications (HSD 58%) comprenaient : entérocolite, constipation, décès (1), sténose anastomotique, excoriations péri-anales, infections du site chirurgical. 80%. Les patients de l’ARM n’ont pas eu de complications à 1 mois, mais à 6 mois (40%). Ces complications comprenaient : souillure (13,73 %), sténose anale (4,9 %), ISO de la plaie d’inversion de la stomie (11,76 %).
Conclusion
Cette étude a évalué les patients atteints de ARM et d’HSD qui ont été pris en charge depuis l’ouverture de l’hôpital jusqu’à aujourd’hui (avril 2021-septembre 2023).
ABSTRACT
Background
Over 225 surgeries on ARM and HSD have been carried out at children’s surgical hospital.
Methods
A retrospective study was conducted to describe the patient demographics, clinical characteristics and patient outcomes.
Results
141 patients were enrolled and the age range was mainly 1 – 5 years. M: F (HSD 3:1, ARM 1:1). Symptoms were constipation and abdominal distention (HSD – 35%), absence of anal orifice (ARM – 75%). 68% of HSD and 88% ARM had a stoma placed in the first week of life (86% HSD, 52% ARM). 80% of patients had Imaging, 96% had biopsies (HSD) and 80% had rectal sigmoid disease, one had long segment.
Males had rectal bulbar and rectal perineal fistula (64%), in females the commonest was rectal vestibular (68%). Others included; rectal vesical (6), rectal prostatic (6), cloaca (7), no fistula (5), rectal vagina (4). HSD patients underwent Swenson and Soave procedures. ARM patients had a 3 stage procedure (95%).
55% of ARM patients had > 48 hours of antibiotics while 87% of HSD had antibiotics for less than 48hours. 87% of HSD patients fed after 48 hours post operatively. Complications (HSD 58%) included; enterocolitis, constipation, death (1), anastomotic stenosis, peri ano excoriations, surgical site infections. 80%. ARM patients had no complications at 1 month, but at 6 months (40%). These included; soiling (13.73%), anal stenosis (4.9%), stoma reversal wound SSI (11.76%)
Conclusion
This study evaluated patients with ARM and HD that have been handled since the opening of the hospital until today (april 2021-september 2023).
GASTROLAPAROSCHISIS : DIFFICULTÉS THÉRAPEUTIQUES ET PRONOSTICS À PROPOS DE 3 CAS À L'HÔPITAL TANGANYIKA - GASTROLAPAROSCHISIS: THERAPEUTIC DIFFICULTIES AND PRONOSTICS ABOUT 3 CASES AT TANGANYIKA HOSPITAL.
S. Kabura; Y. Ndabemeye; LS. Manyundo; S. Sengiyumva
RÉSUMÉ
Le gastroschisis est l’anomalie congénitale de la paroi abdominale la plus courante, avec prédominance masculine et une incidence de 3 à 9 cas pour 10 000. Le gastroschisis provient de l’absence de réintégration dans la cavité abdominale des intestins vers la 10eme semaine. Les facteurs de risques sont le jeune âge de la mère, le tabagisme et les infections. Nous rapportons trois cas de gastroschisis prise en charge dans notre structure et insistons sur les difficultés thérapeutiques ainsi que le pronostic. Le but de cette exposé et de partager l’expérience d’une pathologie chirurgicale très rare dont la prise en charge difficile reste multidisciplinaire.
Mots clés :
Gastrochisis, omphalocèle, anomalies congénitales, hernie de la paroi.
ABSTRACT
Gastroschisis is the most common congenital abnormality of the abdominal wall, with male predominance and an incidence of 3 to 9 cases per 10,000. Gastroschisis arises from the lack of reintegration of the intestines into the abdominal cavity around the 10th week. Risk factors are young age of the mother, smoking and infections. We report three cases of gastroschisis treated in our hospital and emphasize the therapeutic difficulties as well as the prognosis. The aim of this presentation is to share the experience of a very rare surgical pathology whose difficult management remains multidisciplinary.
Key words:
Gastrochisis, omphalocele, congenital anomalies, wall hernia.
JOUR 2: CHIRURGIE GÉNÉRALE
INTERVENTION DE PARTINGTON ROCHELLE POUR PANCREATITE CHRONIQUE CHEZ L’ENFANT : A PROPOS D’UNE OBSERVATION - PARTINGTON ROCHELLE OPERATION FOR CHRONIC PANCREATITIS IN CHILDREN: A CASE REPORT
R. Bakunda
RÉSUMÉ
Introduction
La pancréatite chronique est une affection rare chez l’enfant chez qui elle relève de causes génétiques, malformatives ou auto-immunes. Les procédures chirurgicales sont nombreuses et visent le soulagement des douleurs et la prévention des complications. L’intervention de Partington-Rochelle est créditée de résultats variables dans la littérature. Nous rapportons le cas d’une patiente de 15 ans qui a bénéficié d’une intervention de Partington Rochelle et d’une dérivation kystogastrique pour une pancréatite chronique compliquée d’un pseudokyste pancréatique.
Observation
Il s’agissait d’une patiente de 15 ans, adressée par le service des urgences, pour la prise en charge d’une acutisation de douleurs abdominales chroniques évoluant depuis plusieurs mois et perturbant ses activités scolaires. Il s’agissait de douleurs épigastriques transfixiantes non calmées par des antalgiques usuels et sans position antalgique particulière. Depuis 2 mois, serait apparue une tuméfaction épigastrique augmentant progressivement de volume, associée à des vomissements alimentaires post prandiaux. L’examen physique retrouvait un assez bon état général, des conjonctives colorées et anictériques, une masse épigastrique d’environ 8 cm de grand axe, fixe par rapport au plan profond, et légèrement douloureuse. A la biologie, il y avait une anémie à 7,2g/dl et un taux de prothrombine à 78,9 %. La fonction rénale, l’ionogramme sanguin, la lipasémie et la fonction hépatique étaient normales. Les marqueurs tumoraux CA 19-9 et l’ACE étaient respectivement de 40,33UI/ml et 1,23μg/l. L’échographie objectivait une masse kystique rétropéritonéale de 135*100*81 mm avec une paroi fine. La TDM concluait en une pancréatite chronique compliquée de pseudokyste de 107*83,2*140 mm, des macro-calcifications pancréatiques avec dilatation du Wirsung et un épanchement péritonéal liquidien de faible abondance. Une laparotomie exploratrice sus ombilicale médiane retrouvait une masse kystique inter hépato-gastrique développée aux dépens du pancréas d’environ 10 cm, plusieurs varices épiploϊques; un pancréas fibrosé avec des stigmates inflammatoires; une volumineuse calcification obstruant le Wirsung ; et plusieurs autres calcifications dans la région corporéo-caudale. Il a été réalisé une pancréatotomie longitudinale, une extraction des calculs; suivie d’une anastomose pancréatico-jéjunale latéro-latérale sur anse en Y de Roux, une cholécystectomie et anastomose cholédoco-duodénale latéro-latérale, une kystogastrostomie et des biopsies. Les suites opératoires étaient simples, avec une reprise du transit à J3, une ablation de la sonde nasogastrique avec alimentation à J5. La biopsie n’a pas retrouvé de signes de dégénérescence. Avec un recul de 32 mois, la patiente est totalement asymptomatique, sans signes d’insuffisance pancréatique et a repris ses activités scolaires.
Conclusion
L’intervention de Partington-Rochelle est une procédure chirurgicale de choix dans la pancréatite chronique avec dilatation du Wirsung. Elle est simple avec une morbi-mortalité faible, et préserve les fonctions exocrine et endocrine pancréatiques avec un contrôle de la douleur sur le long terme.
Mots-clés :
Pancréatite chronique, Pseudo-kyste, Intervention de Partington-Rochelle, Kysto-Gastrostomie.
ABSTRACT
Introduction
Chronic pancreatitis is a rare condition in children, for which the causes may be genetic, malformative or autoimmune. Many surgical procedures are available to relieve pain and prevent complications. The Partington-Rochelle procedure is credited with variable results in the literature. We report the case of a 15-year-old female patient who underwent a Partington Rochelle procedure and cystogastric bypass for chronic pancreatitis complicated by a pancreatic pseudocyst.
Case report
This was a 15-year-old female patient referred from the emergency department for management of chronic abdominal pain that had been evolving for several months and was disrupting her school activities. The pain was epigastric and transfixing, not soothed by the usual analgesics and with no particular analgesic position. Over the past 2 months, an epigastric swelling had appeared, progressively increasing in volume and associated with postprandial vomiting. On physical examination, the patient was in fairly good general condition, with coloured, anicteric conjunctivae, and an epigastric mass approximately 8 cm long, fixed in relation to the deep plane, and slightly painful. Biological tests showed anemia at 7.2 g/dl and a prothrombin level of 78.9%. Renal function, blood ionogram, lipaemia and liver function were normal. Tumor markers CA 19-9 and CEA were 40.33IU/ml and 1.23μg/l respectively. Ultrasound revealed a 135*100*81 mm retroperitoneal cystic mass with a thin wall. CT scan showed chronic pancreatitis complicated by a pseudocyst measuring 107*83.2*140 mm, pancreatic macro-calcifications with dilatation of the Wirsung and a small fluid peritoneal effusion. A median supraumbilical exploratory laparotomy revealed a cystic interhepatogastric mass developed at the expense of the pancreas measuring approximately 10 cm, several epiploϊc varices; a fibrosed pancreas with inflammatory stigmata; a voluminous calcification obstructing the Wirsung; and several other calcifications in the corporo-caudal region. A longitudinal pancreatotomy was performed, followed by stone extraction, a lateral pancreaticojejunal anastomosis on a Roux Y loop, a cholecystectomy and a lateral choledochoduodenal anastomosis, a kystogastrostomy and biopsies. The post-operative course was straightforward, with resumption of transit at D3 and removal of the nasogastric tube with feeding at D5. Biopsy revealed no signs of degeneration. After 32 months, the patient was completely asymptomatic, with no signs of pancreatic insufficiency, and had resumed her school activities.
Conclusion
The Partington-Rochelle operation is the surgical procedure of choice in chronic pancreatitis with Wirsung dilatation. It is simple, with low morbidity and mortality, and preserves pancreatic exocrine and endocrine functions with long-term pain control.
Key words:
Chronic pancreatitis, Pseudocyst, Partington-Rochelle procedure, Kysto-Gastrostomy.
LA MORBI-MORTALITE DE LA CHIRURGIE HERNIAIRE D’URGENCE CHEZ L’ENFANT A BUJUMBURA : ANALYSE DES FACTEURS FAVORISANTS - MORBIDITY AND MORTALITY OF EMERGENCY HERNIA SURGERY IN CHILDREN IN BUJUMBURA: ANALYSIS OF FAVOURABLE FACTORS.
JC. Mbonicura; S. Nkurunziza
RÉSUMÉ
Objectif :
Analyser les facteurs favorisants la morbidité et la mortalité à 30 jours de la chirurgie herniaire d’urgence chez l’enfant dans les services de chirurgie des hôpitaux de Bujumbura.
Patients et méthodes :
Il s’agit d’une étude prospective sur une période d’une année ayant inclus toutes les hernies opérées en urgence de Janvier 2022 à Février 2023.
Résultats :
Pendant la période, 282 patients (enfants) avaient été admis au bloc opératoire pour hernies pariétales abdominales dont 46 pour un motif de chirurgie herniaire d’urgence. Le sexe masculin représentait 86.96% (40), sex-ratio de 6,6. L’âge moyen était de 3,4 ans. La persistance du canal péritonéo-vaginal représentait 52.17% des cas. La hernie inguino-scrotale était prépondérante (43.48%). La complication principale était l’étranglement (80,43%). La morbidité représentait 1,3% de complications (infection, douleur résiduelle, atrophie testiculaire, récidive de la hernie). Aucun décès n’a été retrouvé. Le stade d’Altemeier et le sexe sont statistiquement liés à la morbi-mortalité de la chirurgie herniaire d’urgence chez l’adulte à 30 jours post opératoire (p=0,0260 et p=0.0212 respectivement).
Conclusion :
Les hernies pariétales abdominales sont fréquentes chez l’enfant dominées par les hernies de l’aine. La fréquence élevée de l’étranglement appelle à la sensibilisation pour des cures herniaires à froid.
Mots clés :
Hernie, étranglement, herniorraphie, morbidité, mortalité, précoce.
ABSTRACT
Objective:
To analyse the factors favouring morbidity and mortality at 30 days of emergency hernia surgery in children in the surgical departments of Bujumbura hospitals.
Patients and methods:
This is a prospective study over a period of one year which included all hernias operated on in emergency from January 2022 to February 2023.
Results:
During the period, 282 patients (children) were admitted to the operating theatre for abdominal parietal hernias, of which 46 were admitted for emergency hernia surgery. Males accounted for 86.96% (40), sex ratio 6.6. The average age was 3.4 years.
The persistence of the peritoneo-vaginal canal represented 52.17% of cases. Inguino-scrotal hernia was prevalent (43.48%). The main complication was strangulation (80.43%). Morbidity accounted for 1.3% of complications (infection, residual pain, testicular atrophy, hernia recurrence). No deaths were found. Altemeier stage and gender were statistically related to morbi-mortality of emergency hernia surgery in adults at 30 days post-op (p=0.0260 and p=0.0212 respectively).
Conclusion:
Abdominal parietal hernias are common in children, dominated by groin hernias. The high frequency of strangulation calls for awareness of cold hernia repairs.
Key words:
Hernia, strangulation, herniorrhaphy, morbidity, mortality, early.
EMPYEME PLEURAL CHEZ LES ENFANTS - PLEURAL EMPYEMA IN CHILDREN.
PC. Niyonzima; G. Kampimbare
RÉSUMÉ
L’empyème pleural est défini comme la présence d’un épanchement purulent au niveau de la cavité pleurale.
Notre travail consistait en une étude prospective sur une année allant du1erJuillet 2022 au 31 Juin 2023. Le but était de déterminer les aspects épidémiologique, clinique, thérapeutique et évolutif d’un empyème pleural chez l’enfant à l’HMK. La population d’étude était faite d’enfants hospitalisés en Pédiatrie. Les données étaient recueillies manuellement sur une fiche d’enquête préalablement établie. La saisie des données était faite à l’aide des logiciels Microsoft Word et Excel 2010 et le calcul des pourcentages et moyennes fait à l’aide d’une machine calculatrice.
L’empyème pleural chez l’enfant représentait 78.57% des épanchements pleuraux liquidiens et 0.46% des motifs d’admission en Pédiatrie. L’Age moyen des enfants était 3.12ans avec des extrêmes de 7 mois et 14 ans. La tranche d’âge de 0-4ans était la plus affectée sur une proportion de 90.90% (soit 10 patients sur 11). Le sex ratio était de 0.57. Les infections de la sphère ORL et des voies aériennes telles que l’otite et la bronchiolite constituaient les facteurs prédisposant les plus retrouvés dans notre étude. Les patients résidant en milieu rural étaient majoritaires, soit 63 % de cas qui représentent 7 patients sur 11.
Le traitement médical couplé au drainage thoracique constituait le traitement définitif dans 54,54% de cas tandis que la décortication était indiquée et faite dans 45,46% des patients. L’évolution post opératoire était favorable dans la plupart des cas. Les complications enregistrées étaient essentiellement faite de fuite d’air prolongées. Aucun cas de décès mentionné au cours de notre étude.
Conclusion :
L’empyème pleural est une pathologie fréquente dans la population pédiatrique. Le diagnostic et la prise en charge précoce et adapté raccourcissent le séjour en hospitalisation et prévient une intervention chirurgicale et les risques inhérents.
Mots-clés :
Empyème pleural-Enfant-Drainage thoracique-Décortication-Hôpital Militaire de Kamenge.
ABSTRACT
Pleural empyema is defined as the presence of a purulent effusion in the pleural cavity.
Our work consisted of a one-year prospective study from July 1, 2022 to June 31, 2023. The aim was to determine the epidemiological, clinical, therapeutic and evolutionary aspects of pleural empyema in children at the HMK. The study population was made up of children hospitalized in Pediatrics. Data were collected manually on a pre-established survey form. Data were entered using Microsoft Word and Excel 2010, and percentages and averages were calculated using a calculator.
Pleural empyema in children represented 78.57% of liquid pleural effusions and 0.46% of the reasons for admission to paediatrics. The mean age of the children was 3.12 years, with extremes of 7 months and 14 years. The 0-4 age group was the most affected, with a proportion of 90.90% (i.e. 10 out of 11 patients). The sex ratio was 0.57. ENT and airway infections such as otitis and bronchiolitis were the most common predisposing factors in our study. Patients living in rural areas were in the majority, with 63% of cases representing 7 out of 11 patients.
Medical treatment coupled with thoracic drainage was the definitive treatment in 54.54% of cases, while decortication was indicated and performed in 45.46% of patients. Post-operative outcome was favorable in most cases. Complications were mainly prolonged air leakage. No case of death was mentioned during our study.
Conclusion:
Pleural empyema is a frequent pathology in the paediatric population. Early and appropriate diagnosis and management shortens the hospital stay and prevents surgery and its inherent risks.
Key words :
Pleural empyema-Child-Chest drainage-Decortication-Kamenge Military Hospital
EMPHYSEME LOBAIRE GEANT CONGENITAL : DIFFICULTES DIAGNOSTIQUES ET CIRCUIT THERAPEUTIQUE - GIANT SEGMENTAL EMPHYSEMA: ITINERARY AND CARE CIRCUIT IN A RESOURCE LIMITED COUNTRY. CASE REPORT.
JC. Mbonicura; F. Yamuremye; F. Nduwimana; Y. Bizoza; I. Ndayiragije; GD. Nibogora
RÉSUMÉ
L’emphysème lobaire géant congénital est une malformation pulmonaire caractérisée par une hyper expansion d’un segment, d’un ou plusieurs lobes pulmonaires. Elle survient entre la 6è et 17è semaine de gestation.
Classiquement il est obstructif, exerçant un effet de masse sur le parenchyme sain et se manifeste par une détresse respiratoire en période néonatale. Si de petite taille, la découverte est fortuite lors d’un examen radiologique pulmonaire.
Le but de cette présentation est de montrer les défis au diagnostic positif et tracer l’itinéraire thérapeutique du patient.
Nous rapportons le cas d’un nourrisson de 11 mois pris en charge au CHU KAMENGE pour un emphysème lobaire géant du lobe supérieur droit, dont le diagnostic anténatal a été suspecté devant un kyste pulmonaire, qui diminuait de volume lors des échographies obstétricales.
La chirurgie a été décidée devant des manifestations respiratoires chroniques, elle a consisté en une résection de la bulle emphysémateuse. Les suites opératoires ont été simples.
Mots clés :
Emphysème lobaire géant congénital, difficulté diagnostique.chirurgie.
ABSTRACT
Giant lobar emphysema is congenital lung malformation characterized by hyper expansion of a segment, one or more lobes. It occurs between gestational week 6 and 17.
Classically, it’s obstructive causing compression to adjacent parenchyma responsible for neonatal respiratory distress.
We report a case study of an eleven month old child cared at KAMENGE UNIVERSITY TEACHING HOSPITAL for a segmental upper right lobe. It has been suspected in antenatal period but decreased gradually on US follow up.
Our aim is to emphasize the challenges encountered for positive diagnosis and the long patient’s therapeutic journey.
Surgery has been undertaken at the age of 11 months due persisting respiratory symptoms for 3 months. It consisted in segmentectomy. The outcome was favourable.
Key words:
Segmental emphysema, congenital, diagnostic difficulties, surgery.
PROBLÉMATIQUE DE PRISE EN CHARGE DES CANCERS PÉDIATRIQUES AU BURUNDI - PEDIATRIC CANCER MANAGEMENT IN BURUNDI.
JD. Nziyumvira
RÉSUMÉ
Introduction
En général, les cas de cancers pédiatriques sont de bon pronostic en cas de traitement précoce et efficaces.
Dans notre hôpital (CMCK),15% des cas de cancers déjà suivis, sont pédiatriques.
Objectif :
- Déterminer la prévalence de certains types de cancers fréquemment rencontrés au CMCK.
- Décrire les stades cliniques au moment de la consultation initiale dans notre service.
- Déterminer les facteurs de mauvais pronostic liés à certaines conduites thérapeutiques.
Méthode
Il s’agit d’une étude rétrospective sur la période de juin 2020 à juin 2023. Nous avons consulté les dossiers des malades et les comptes rendu et protocoles de CT scan, échographies, radiographies standard. La stadification Ann Arbor a été utilisée pour déterminer les stades cliniques des lymphomes. Les stades cliniques de néphroblastome déterminés sur base de la classification SIOP.
Les éléments recueillis sont entre autres : les stades cliniques au diagnostic, les types histologiques, les tumeurs rompues en intraabdominales, et les cas de chirurgie première non indiqués dans les protocoles utilisés.
Résultats
Au total, nous avons consulté 126 dossiers de patients dont 31 avaient un lymphome de Hodgkin ou lymphome non Hodgkinien soit 24,6%; 24 avaient un néphroblastome soit 19%; 19 avaient une leucémie (LAL ou LAM) soit 15%; 12 avaient un rhabdomyosarcome soit 9%, 5 avaient une tumeur germinale soit 3.9%, l’ostéosarcome 3.1% et 31 avaient les autres types de tumeurs solides soit 24.6%. Parmi 12 patients atteints de lymphome de hodgkin 10 étaient au stade 3 et 4 de la maladie soit 83.3%. Tous les 17 patients atteints de lymphome de Burkitt étaient au stade 3 et 4 de la maladie soit 100%. 14 patients sur les 24 atteints de néphroblastome étaient au stade IV et V soit 58,3% et parmi eux 7 soit 29,1% ont bénéficié d’une chirurgie première et tous ont présenté une récidive de la maladie. Les 4 patients atteints d’ostéosarcome étaient métastatiques au diagnostic soit 100%.
Conclusion
Dans notre étude, les cas de lymphome arrivent en tête en termes de fréquences suivi par les cas de néphroblastome. La majorité de nos patients s’est présenté aux stades tardifs de leur maladie ce qui augmente les indications de radiothérapie non disponible au Burundi et impacte négativement sur le pronostic.
Les patients atteints de néphroblastome ayant bénéficié de la chirurgie première ont récidivé a 100% nous questionnant ainsi sur la nécessité d’abandonner cette attitude thérapeutique.
ABSTRACT
Introduction
In general, paediatric cancers have a good prognosis if treated early and effectively.
In our hospital (CMCK),15% of cancer cases already followed up are pediatric.
Objective:
- Determine the prevalence of certain types of cancer frequently encountered at the CMCK.
- Describe the clinical stages at the time of initial consultation in our department.
- Determine the poor prognostic factors associated with certain therapeutic approaches.
Method
This is a retrospective study covering the period from June 2020 to June 2023. We consulted patients’ files and the reports and protocols of CT scans, ultrasounds and standard radiographs. Ann Arbor staging was used to determine the clinical stages of lymphomas. Clinical stages of nephroblastoma were determined on the basis of the SIOP classification.
Elements collected included: clinical stages at diagnosis, histological types, intra-abdominal ruptured tumors, and cases of primary surgery not indicated in the protocols used.
Results
In all, we consulted 126 patient files, 31 of which had Hodgkin’s lymphoma or non-Hodgkin’s lymphoma, i.e. 24.6%; 24 had nephroblastoma, i.e. 19%; 19 had leukemia (ALL or AML), i.e. 15%; 12 had rhabdomyosarcoma, i.e. 9%; 5 had germ cell tumors, i.e. 3.9%, osteosarcoma 3.1% and 31 had other types of solid tumour, i.e. 24.6%. Among 12 patients with Hodgkin’s lymphoma, 10 were at stage 3 and 4 of the disease (83.3%). All 17 Burkitt’s lymphoma patients had stage 3 and 4 disease, i.e. 100%. Of the 24 patients with nephroblastoma, 14 (58.3%) were at stage IV and V. Of these, 7 (29.1%) underwent initial surgery, and all suffered a recurrence of the disease. The 4 patients with osteosarcoma were metastatic at diagnosis, i.e. 100%.
Conclusion
In our study, lymphoma cases lead in terms of frequency, followed by nephroblastoma cases. The majority of our patients presented in the late stages of their disease, which increases the indications for radiotherapy not available in Burundi, and has a negative impact on prognosis.
Nephroblastoma patients who underwent initial surgery had a 100% recurrence rate, raising questions about the need to abandon this therapeutic approach.